La secrétaire d’Etat américaine, Condoleezza Rice, se rendra la semaine prochaine en Egypte, en Arabie Saoudite et aux Emirats Arabes Unis, a-t-on appris mercredi auprès du département d’Etat.

Le programme nucléaire iranien, sujet de controverse entre l’Iran et les pays occidentaux, est au centre des préoccupations des monarchies du Golfe qui craignent, en outre, l’influence de l’Iran chiite en Irak.

En décembre, les pays du CCG s’étaient inquiétés de la présence à quelques kilomètres de leurs côtes de la centrale nucléaire iranienne de Bouchehr, que la Russie est en train de construire en coopération avec Téhéran.

Rice se rendra également en Egypte, pour discuter des conséquences de la victoire du Hamas. Washington, qui considère le Hamas comme une organisation terroriste, menace de suspendre tous ses programmes d’aide aux Palestiniens si le Hamas ne modifie pas son programme et ne met pas fin à ses activités terroristes et ses liens avec la Syrie et le régime des mollahs.

Le Conseil des Gouverneurs de l’AIEA doit se réunir le 6 mars afin d’entendre le rapport sur le dossier nucléaire iranien et statuer sur la suite à donner à la saisine formelle du 4 février. Les Américains tentent de convaincre les pays qui s’étaient abstenus lors du vote du 4 février. Ils veulent convaincre les états arabes qui étaient dans ce cas et leurs alliés du Golfe peuvent les aider. De même ce voyage sera lié à l’OPEP et à son comportement au lendemain de la réunion du 6 mars.

Notons que le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov, se rendra les 6 et 7 mars à Washington sur l’une « invitation » de Mme Rice pour discuter avec elle du problème nucléaire iranien et de la tentative russo-américaine de dévoyer le Hamas et le faire rompre avec l’Iran et les objectifs fixés par les mollahs.

C’est dans ces conditions que Condoleezza Rice a demandé au Congrès une enveloppe de 75 millions de dollars supplémentaire pour financer la promotion de la démocratie en Iran. Ce montant servira notamment à développer des programmes radio et télévisés en persan. Rice continue sa politique de « poker ouvert » contre le régime des mollahs et sa détermination surtout au sujet du Hamas a apporté ses fruits : les mollahs ont répliqué par des menaces de ripostes militaires alors que l’Amérique ne compte pas les bombarder mais les désarmer en détruisant leurs liens avec leurs vassaux terroristes, le Hamas et le Hezbollah.