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Tour d’horizon des efforts internationaux
15.02.2006

Le monde s’agite pour ramener à la raison le régime des mollahs, mais ces derniers continuent la même politique car ils n’ont vraiment pas le choix. A court terme, ils doivent échapper aux Sanctions, à moyen terme aux visites surprises de l’AIEA et à long terme à l’usure du pouvoir et ils sont persuadés que la bombe sera leur viagra anti-usure.



La Maison-Blanche a exigé de l’Iran de revenir à une suspension totale de ses activités d’enrichissement d’uranium et de cesser de « défier les exigences de la communauté internationale ».

Sans réagir spécifiquement aux nouvelles du jour selon lesquelles l’Iran avait confirmé la reprise de certaines activités d’enrichissement, M. McClellan a rappelé les exigences de l’AIEA à l’encontre de la République islamique : retour à une suspension de toutes les activités relatives à l’enrichissement, coopération pleine et entière avec l’agence onusienne de non-prolifération, retour aux négociations avec l’Union européenne. Il s’agit là de « mesures essentielles » pour restaurer la confiance de la communauté internationale.

La Turquie accueillera Gregory Schulte, l’ambassadeur américain auprès de l’AIEA. Ce dernier doit rencontrer jeudi et vendredi des responsables du ministère turc des Affaires étrangères pour discuter « des efforts de l’Iran pour acquérir des armes nucléaires et des mesures diplomatiques internationales pour résoudre cette question », a précisé l’ambassade américaine dans un communiqué.

Dans le bras de fer sur la portée des activités nucléaires iraniennes, Ankara a jusqu’ici évité d’adresser des avertissements à Téhéran, préférant appeler le gouvernement iranien à la retenue et à la poursuite de la coopération avec l’AIEA.

L’AIEA doit se réunir à nouveau le 6 mars, pour constater dans quelle mesure l’Iran s’est conformé à ses demandes et décider éventuellement d’un renvoi du dossier iranien au Conseil de Sécurité.

La France et la Russie ont décidé de parler d’une même voix sur l’Iran en adoptant mardi une « déclaration conjointe sur les questions nucléaires » où ils invitent Téhéran à se « conformer pleinement » à ses obligations.

Paris et Moscou soulignent être « unies dans leur détermination à ce qu’une solution soit trouvée aux implications en termes de prolifération de son programme nucléaire » et demandent à Téhéran de « se conformer pleinement à la résolution de février du Conseil des gouverneurs et aux demandes de l’AIEA », citant notamment « la pleine suspension de toutes les activités liées à l’enrichissement et au recyclage ».

Poutine et de Villepin ont toutefois aussi insisté sur les « droits légitimes du peuple iranien à développer un programme électronucléaire sûr, durable et dont la finalité pacifique est prouvée ».

- De son côté, Villepin, s’exprimant sur la radio l’Echo de Moscou a déclaré que selon lui, il fallait éviter le risque de l’engrenage, de l’escalade vis-à-vis de l’Iran, tout en marquant clairement auprès de Téhéran les limites qui ne peuvent être franchies sur le nucléaire. Des propos que nous jugeons médiatiques et qui montrent que la diplomatie française continue à privilégier le lyrisme au détriment d’un silence qui pourrait inquiéter les mollahs.

L’Allemagne se montre plus réaliste.
« La Grande-Bretagne, la France et l’Allemagne ont tenté une action croisée qui permette de diluer les ambitions nucléaires iraniennes, malheureusement nous n’avons pas réussi », a déclaré Le chef de la diplomatie allemande, Frank-Walter Steinmeier lors d’une conférence en Jordanie.

« La cohésion internationale doit prévaloir face à ce défi et nous oeuvrons pour la réalisation de ce but », a-t-il ajouté.

- De son côté, Merkel a pris l’initiative d’appeler au téléphone Vladimir Poutine. Les deux parties ont exprimé « leur satisfaction concernant leur haut niveau de compréhension mutuelle » et ont souligné leur intention de poursuivre « leur intense coordination ». Cet appel, comme les propos radiophoniques du Premier ministre français, révèlent une certaine nervosité Allemande.

Quant au régime des mollahs, il continue sa politique de coup d’éclats suivis de reculades. Hier il annonçait la reprise tout azimut de toutes ses activités nucléaires et surtout de l’enrichissement à l’échelle industrielle. Revirement, aujourd’hui il dément : il est probable qu’il change encore de position une dizaine de fois d’ici le 20 février à Moscou.

Les Russes ont bien saisi qu’il ne fallait pas entrer en émoi à chaque déclaration et que la solution était de les laisser s’agiter dans leur coin et ainsi inverser la pression que les mollahs voulaient leur imposer. Une même attitude détachée mais ferme prévaut du côté Américain. Les seuls qui réagissent encore intempestivement aux provocations permanentes des mollahs sont les Européens.

2 constatations s’imposent : les mollahs sont à court d’idées et les Européens à court de pétrole.

WWW.IRAN-RESIST.ORG

Pour en savoir +sur la diplomatie française
- Iran : La France, alliée « malgré-elle » des mollahs ?


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