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Nucléaire : L’Iran fait pression sur le Japon
14.02.2006

Officiellement. Le ministre iranien des Affaires étrangères, Manouchehr Mottaki, se rendra fin février au Japon, un pays qui espère profiter de sa bonne entente avec Téhéran pour jouer les médiateurs dans la crise nucléaire iranienne !



La bonne entente japonaise avec Téhéran ! Le Japon, qui ne dispose d’aucune ressource naturelle et doit importer tout le pétrole qu’il consomme, a développé sa propre diplomatie pétrolière au Moyen-Orient, en particulier avec l’Iran !

Actuellement les mollahs font pression sur le Japon au sujet du Gisement d’Azadegan que INPEX, la société pétrolière semi-étatique japonaise, a acquis en 2004 pour 2 milliards de $ (contrat buy-back). Les réserves du gisement d’Azadegan sont estimées à 26 milliards de barils, soit les deuxièmes plus importantes au monde.

Le contrat singé par INPEX l’autorise à exploiter pendant 12 ans et demi le champ pétrolier d’Azadegan. Les 1ères productions sont programmées à l’horizon de 2008. INPEX vise une production de 150.000 barils par jour en 2009, puis de 260.000 barils par jour en 2013.

INPEX a acquis 75% des droits de ce gisement, mais compte tenu de l’importance du champ, il doit diversifier ses partenaires et Total serait parmi les favoris pour la reprise de cette participation.

Cependant, INPEX craint de perdre la totalité de ses droits s'il ne démarre pas le projet très rapidement, plusieurs groupes Chinois et Européens (Total, Statoil, Shell) étant également sur les rangs pour exploiter les riches ressources pétrolières iraniennes. Le voyage de Mottaki est lié à l’exploitation de ce gisement. Si le Japon n’use pas de « sa bonne entente avec Téhéran » pour jouer les médiateurs dans la crise nucléaire iranienne, il risque de perdre ses droits sur Azadegan.

- Total s'est implantée en Iran en septembre 97, avec l'accession au pouvoir de Khatami. Ce n'est pas étonnant que la France ne tarisse pas d'éloge à l'égard de ce scélérat. Pendant 8 ans, Khatami a bradé toutes les richesses pétrolières iraniennes avec des contrats de type « buy-back ».

Le Buy-Back est l’offre qui permet à la République Islamique de vendre un droit d’exploitation d’une durée indéterminée et d’un montant fixe pour les puits de pétrole. La capacité du puit est évaluée avant la vente et l’acheteur n’est pas tenu de réévaluer l’estimation au cours des forages.

Ainsi, le prix correspond à une estimation invérifiable. Ce type de procédé permet de casser le prix du baril et de s’attirer la sympathie des pétroliers tels que Total, Statoil ou Shell.

Le recours systématique des Mollahs au Buy-Back est la preuve de la politique délibérée de sous-évaluation des capacités de production du brut. Le régime des mollahs achète ainsi la bienveillance des états européens qui tous exigent le Buy-Back en Iran. Tous les états qui achètent du pétrole en Iran par le Buy-Back ne sont pas sans savoir que ce type de contrat est à l’encontre des intérêts du peuple Iranien. La vente des hydrocarbures constitue plus de 80% des recettes d’exportation de l’Iran. Dans ces conditions, le Buy-Back semble être une solution suicidaire pour les intérêts économiques de l’Iran.

Les « partenaires » commerciaux des Mollahs (dont la France) ne croient guère au commerce équitable et ne semblent pas également très émus par la misère du peuple iranien.

- Pour en savoir + lire : L’argent en Iran ou le niveau du Seuil de Survie


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