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Le Testament Politique du Général Gholam-Ali Oveyssi
07.02.2006 .............................. [ ... assassiné le 7 février 1984 à Paris ...]

Le 7 février 1984, Général Gholam-Ali Oveyssi, commandant militaire de Téhéran au moment des faits, a été abattu à Paris, rue de Passy. Nous rendons hommage au Général Gholam-Ali Oveyssi, qui consacra sa vie à défendre l’Iran.




Je suis un soldat qui a prêté serment et juré obéissance à mon Dieu, ma Patrie et le Chah.

Je prends Dieu à témoin que dès lors que je suis devenu soldat, je n’ai jamais eu aucune peur, j’ai toujours été prêt à sacrifier ma vie pour ma Patrie et j’ai toujours fait face au danger.

Régulièrement j’ai entendu dire que « les barbares voulaient ma peau ». Mais je vous le demande, à quel moment avez-vous entendu dire que Gholam Ali avait peur ?

Je suis devenu soldat de l’Iran, pour défendre ce pays et mourir s’il le fallait. Je suis devenu soldat de l’Iran pour me sacrifier à mon pays et les soldats qui m’épaulaient et continuent de la faire ont eux aussi choisi la pérennité de l’Iran.

La voie que j’ai prise me conduira tôt ou tard à la mort et j’en suis conscient.

Je le sais, je le vois… et mes amis me mettent en garde. Mais est-ce que mon honneur de soldat m’autorise à me retirer en ce moment où ma patrie a tout perdu ? Alors que s’approche le jour où l’on s’exclamera : « il était une fois l’Iran, un pays plein de majesté », est-ce que mon honneur de soldat m’autorise à me soucier de mon bien-être ?

Que vaut la vie d’un soldat qui sait sa Patrie en danger ?
Nous sommes engagés dans une guerre, nous sommes au front face à des ennemis assoiffés de sang. C’est là un engagement mûrement réfléchi et juste.

Je dois faire mon devoir. J’ai mis l’Empereur au courant de ma décision afin qu’il sache que cet engagement ne dépendrait pas de ma seule personne et que si l’un de nous, soldats de l’Iran, tombe, les autres continueront la lutte.

Que les pilleurs de l’Iran sachent que si ce vieux soldat est tué, de plus jeunes soldats prendront la relève. Chaque goutte de sang tombée de l’un de nous rendra les autres encore plus déterminés que jamais.

Que je meure et les autres continueront mon combat de défense de la Patrie face à ces pilleurs.

Ceux qui se voient dans les fourches du diable sanguinaire ne doivent pas désespérer, et qu’ils soient rassurés ; si les « Oveyssi » doivent périr, le programme de libération et de reconstruction de l’Iran ne sera pas interrompu. Il sera entre les mains de croyants en un Dieu bon, des personnes qui lutteront jusqu’à la victoire finale face aux pilleurs de la Patrie.

J’ai toujours cru en Dieu et ceux qui me connaissent savent qu’en toute circonstance et en tout lieu j’ai toujours eu la foi et que j’ai toujours agi pour Le satisfaire. En ce qui me concerne, personne n'a été tué et c’est bien les manipulateurs, les colporteurs de rumeurs et les mercenaires qui ont commis un massacre  [1] pour les faire imputer aux soldats. Ce fait a déjà été prouvé aux Iraniens et cela n’est pas une affabulation.

Je ne sais pas dans quelles conditions ce testament d’un soldat iranien arrivera à la connaissance de tous. Comme chacun sait, je n’ai pas accumulé de richesses, mais en revanche j’ai emmené la force armée qui était sous mon commandement au plus haut degré de la perfection, de la discipline et de la puissance.

Notre Iran était le reflet d’un pouvoir sain et l’Iran d’aujourd’hui n’est que tueries. Elle ne révèle que faiblesse, frayeur, impuissance : caractères morbides et destructeurs. Ces usurpateurs sauvages partiront et l’Iran sera restitué aux Iraniens.

Si je reste vivant jusqu’à ce jour, je fais serment devant Dieu, la Patrie et le Chah que l’Iran impérial retrouvera à nouveau sa grandeur et la place qui lui revient ainsi que le calme, le bien être et la sérénité pour le peuple qui a souffert à cause d’un démon sanguinaire.

Ô Dieu, Tu es mon témoin dans ce testament de soldat et je ne désire que ta clémence.

Enfin, en ce qui concerne mon testament personnel :

Comme je l’ai rappelé précédemment, je ne possède ni biens ni richesses sur cette terre pour pouvoir la répartir entre mes survivants. Mais si d’aventure, je devais mourir loin de ma Patrie, comme dernière volonté, je demande que l’on me mette en terre dans un lieu propre et en sécurité afin qu’après la libération de l’Iran je puisse être porté en terre par des soldats dans ma Patrie, enroulé dans le drapeau tricolore de mon propre pays, afin que je me mélange à la terre libérée.

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.........................Que Dieu protège l’Iran

.........................Vive l’Iran Impériale

.........................Vive le Soldat

.........................Nowrouz 2542 du calendrier impérial perse

.........................Général Gholam Ali Oveyssi

.........................[SIGNATURE MANUSCRITE]

Ce testament a été rédigé en 2 pages et établi en 2 exemplaires dont j’ai déposé l’un chez un homme digne de confiance.

.........................[SIGNATURE MANUSCRITE]

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Général Gholam-Ali Oveyssi