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Saisine : Le Tandem Bush-Rice abat ses cartes
05.02.2006

La décision de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) de transmettre le dossier nucléaire iranien au Conseil de Sécurité de l’Onu constitue un message clair que le monde ne permettra pas à l’Iran de posséder des armes nucléaires, a déclaré samedi le président américain George W. Bush.



Les Etats-Unis attendent à présent « que le Conseil de Sécurité ajoute son poids aux appels » de l’exécutif de l’AIEA « pour que l’Iran revienne à l’Accord de Paris suspendant toutes les activités d’enrichissement et de conversion, coopère pleinement avec l’AIEA et revienne aux négociations » avec l’Allemagne, la France et la Grande-Bretagne.

« Ces mesures sont nécessaires pour que le régime commence à restaurer la confiance dans le fait qu’il ne cherche pas à acquérir des armes nucléaires sous le couvert d’un programme civil », a-t-il dit.

Bush hausse le ton et place la barre très haut en plaçant le respect de l’Accord de Paris avant la Proposition Russe. C’est un cadeau aux Européens qui voyaient le futur marché nucléaire iranien leur échapper. C’est surtout une importante faveur faite à la France qui est le leader international du marché nucléaire.

En décembre 2005, les Français avaient cherché à impliquer la Russie dans les négociations avec les mollahs afin de faire endosser à cette dernière l’échec du transfert du dossier au Conseil de Sécurité. Or, les Russes en avaient profité pour consolider leur position dans le Moyen-Orient. Aujourd’hui, l’insistance de Bush sur le respect de l’Accord de Paris évince les Russes au profit des Français. C’est habilement joué car les Américains laissent une fenêtre ouverte pour restaurer les relations Franco-américaines qui ont souffert ces dernières années. De plus, le changement de partenaire force les mollahs à revoir leur politique car ils ne pourront plus utiliser les Russes pour amplifier la crise et forcer la main à la communauté internationale.

D’ailleurs George Bush joue au poker ouvert et ne cache pas son jeu pour encore plus intimider les mollahs. « La décision de l’AIEA d’envoyer le dossier au Conseil de sécurité ne signifie pas la fin de la diplomatie. C’est au contraire le début d’efforts diplomatiques intensifiés pour empêcher le régime iranien de développer des armes nucléaires », a-t-il dit soulignant que les Etats-Unis continueraient à coopérer avec leurs partenaires internationaux à cette fin.

« La voie choisie par les nouveaux dirigeants iraniens - les menaces, la dissimulation et la rupture des accords internationaux et des scellés de l’AIEA - n’atteindra pas son but et ne sera pas tolérée par la communauté internationale », a dit le président américain.

Bush a répété que le régime iranien ne faisait que « s’isoler davantage du reste du monde ». Sur ce point, il n’y a aucun doute et l’on doit ceci à l’approche multipolaire de George Bush épaulé par une incomparable Condy Rice qui bat les Russes à leur propre jeu. C’était décidemment la plus sage des décisions de G. Bush que de choisir une spécialiste de la guerre froide pour remplacer l’inefficace Colin Powell.


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