AIEA : Que changent cette résolution et la Saisine pour l’Iran ?
05.02.2006
Le Conseil des Gouverneurs de l’Agence internationale de l’Energie atomique a adopté une résolution présentée par l’UE (la Troïka) et permettant de saisir le Conseil de Sécurité de l’Onu du dossier du nucléaire iranien.
1. La Russie maintient l’invitation faite à l’Iran de discuter de la production d’uranium enrichi pour le compte des Iraniens en territoire russe, a indiqué samedi un porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères.
« Il n’y a aucun doute, notre invitation faite à la partie iranienne d’avoir des consultations le 16 février reste valable », a déclaré un porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères.
2. Un peu plus tôt, le chef de la délégation iranienne à Vienne, Javad Vaïdi, avait au contraire estimé que la proposition russe n’avait peut-être plus de sens après la décision de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) de transmettre le dossier au Conseil de sécurité de l’Onu.
3. Aux termes de la résolution, présentée par l’Allemagne, la France et la Grande-Bretagne, le dossier iranien est transmis au Conseil de Sécurité, mais l’AIEA n’est pas dessaisie.
En clair : on essaye de faire peur aux mollahs pour qu’ils signent avec les Russes. Si la Résolution est un peu un pétard mouillé, elle a l’avantage de désorganiser les mollahs. Ces derniers tardent à donner une réponse franche aux Russes afin de créer une situation de crise majeure qui infléchirait les exigences de la communauté internationale. Cette approche est remise en question par la saisine et oblige les mollahs à réagir.
Pour l’instant, ils ont choisi de résister, mais il n’est pas certain qu’ils ne changeront pasd’avis. Cependant, ils savent que le transfert du dossier au Conseil de Sécurité sera une étape marquante pour le régime. Le monde a beaucoup de choses à reprocher à ce régime et les mollahs ne veulent pas qu’il y ait une saisine qui sert de « précédent » sur un de nombreux sujets de conflits qui les opposent aux autres pays ou ONG.
C’est Larijani qui a avancé cette idée dans son discours clairvoyant du 29 septembre 2005.
« Le problème que les Etats-Unis ont avec nous n’est pas seulement la question du nucléaire. Il s’agit d’une guerre. Si nous cédons maintenant, ils déclencheront un conflit sur les droits de l'Homme, et après sur l’Hezbollah ou encore la démocratie et d’autres questions qu’ils utiliseront comme prétextes », avait alors estimé Larijani.
Par fausse modestie, il avait oublié de mentionner l’Irak, la Syrie, le Liban, Al Manar, Lockerbie, etc...
Pour en savoir + :
Surprenantes déclarations de Larijani
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