Analyse : L’Iran remet en cause la fiabilité de la Proposition Russe 03.02.2006 Moscou a rejeté vendredi les doutes exprimés la veille par Ahmadinejad quant à la fiabilité de la Russie en tant que fournisseur de combustibles nucléaires. Ce dernier avait critiqué la proposition russe d’enrichir l’uranium iranien en Russie, soutenue par les Etats-Unis et l’UE, en jugeant qu’elle menacerait à terme l’indépendance énergétique de l’Iran. « Ils nous proposent de faire de l’enrichissement à l’extérieur, ils pensent avoir affaire à un peuple arriéré », avait déclaré Ahmadinejad. « Et même si nous l’acceptions, que ferons nous si un jour ils refusent de nous livrer le combustible ? », s’était-il interrogé. Lavrov a répondu en déclarant que la Russie pourrait livrer de l’uranium non seulement à la centrale de Bouchehr, en cours de construction avec l’aide de Moscou dans le sud de l’Iran, mais aussi à d’autres centrales futures. Il a précisé par ailleurs que la Russie n’avait pas « pour le moment » d’autres projets de construction de centrales nucléaires en Iran.
Le régime des mollahs doit céder pour échapper aux sanctions, mais il veut que les « occidentaux » le supplient d’accepter la Proposition Russe. L’objectif principal est d’accepter en mettant des pré-conditions et en obtenant des garanties de sécurité. Les Russes qui auraient pu être gagnants dans tous les cas de figures et espéraient reconquérir le Moyen-Orient en s’appuyant sur le régime des mollahs sont inquiets. Nous pensons que les mollahs accepteront la Proposition Russe pour mettre fin aux débats. L’acceptation de la Proposition Russe ne mettra pas fin aux tentatives des mollahs dans le domaine du nucléaire militaire. Et la Proposition Russe ne résout en rien l’existence des activités clandestines et l’absence d’inspections sérieuses des sites militaires ou clandestins en Iran. De plus l’attitude des mollahs donne un avant-goût des réclamations qu’ils formuleront pour saboter la Proposition Russe une fois cet accord signé. La proposition Russe sera source de futurs conflits entre l’Iran et la communauté internationale. Surtout si cette dernière affolée par l’ampleur de la crise accepte les pré-conditions consensuelles qui sont de rigueur dans ce contexte.
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