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Tour d’Horizon à la veille du Conseil des Gouverneurs
01.02.2006

Lundi à Londres, les cinq membres permanents du Conseil de Sécurité (les P5) et l’Allemagne ont décidé que le Conseil des Gouverneurs de l’AIEA, dont une réunion extraordinaire est prévue le 2 février, devait informer le Conseil de Sécurité de sa décision concernant les démarches demandées à l’Iran.



DISCOURS SUR L’ETAT DE L’UNION.
- Le président Bush a lancé un vaste appel à la démocratisation dans le monde et plus particulièrement au Moyen-Orient, s’adressant aussi bien à des alliés comme l’Egypte et l’Arabie saoudite qu’à l’Iran, sans oublier les Palestiniens.Qualifiant l’Iran de « pays tenu en otage par une petite élite cléricale qui isole et opprime son peuple », le président américain a voulu s’adresser « directement » aux Iraniens.

« L’Amérique vous respecte, et nous respectons votre pays et notre pays espère un jour être le plus proche ami d’un Iran libre et démocratique », a-t-il dit.

Le peuple iranien est très sensible à ce genre de message, mais il demande à l’Amérique plus d’engagement et des mesures concrètes contre les mollahs. Si les Français estiment qu’il s’agit d’une ingérence, les Iraniens attendent un soutien tout azimut des occidentaux et estiment que la passivité des Européens est assimilable à de la « non-assistance à un peuple en danger ».

Le président Bush a également renouvelé son appel au régime iranien à mettre fin à son soutien au terrorisme « dans les territoires palestiniens et au Liban ».

« Le gouvernement iranien défie le monde avec ses ambitions nucléaires, et les pays du monde ne doivent pas permettre au régime iranien d’acquérir des armes nucléaire », a-t-il ajouté.

« L’Amérique continuera à rallier le monde pour faire face à cette menace », a-t-il promis.

SAISINE.
- Par ailleurs, la Maison-Blanche a qualifié mardi d’importante la décision d’envoyer le dossier nucléaire iranien au Conseil de Sécurité de l’Onu. Officiellement cette décision ne garantit pas pour autant que le Conseil de Sécurité se saisira de ce dossier, aucun statut ne l’y obligeant. Mais l’annonce faite aux medias engage désormais les Européens à rester dans la voie de la fermeté et ne pas chercher à préserver leurs intérêts en Iran sous prétexte de vouloir privilégier « le dialogue » ou la diplomatie ».

MESURES CONCRETES.
- Il n’y a eu aucune discussion significative sur les mesures du Conseil de Sécurité et notamment par rapport aux différents types de sanctions qui pourraient être imposées par le Conseil.

Mais, les cinq grands ont décidé que l'AIEA présenterait « une liste d'exigences » à l'Iran lors de la réunion extraordinaire de son Conseil des Gouverneurs prévue jeudi et vendredi à Vienne, et qu'elle entendrait le 6 mars, date de sa prochaine réunion ordinaire, un « rapport sur l'application des demandes présentées en février ».

Mme Rice a elle-même reconnu que beaucoup restait à faire après l’accord obtenu lundi à Londres. Elle a dit ne pas sous-estimer la difficulté de maintenir ce consensus. Selon elle, les5 grands auront encore « des divergences tactiques sur l’ordre du jour, sur ce qui sera exigé » des Iraniens. « Mais c’est ça, la diplomatie ».

CONSEIL DES GOUVERNEURS.
- Selon le haut responsable du département d’Etat au moins 30 sur les 35 membres du conseil de l’AIEA vont accepter de soumettre le dossier iranien devant le Conseil de Sécurité (Le Cuba, le Venezuela et la Syrie voteront éventuellement contre ou s’abstiendront).


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