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Nucléaire : L’Iran cherche une porte de sortie à la crise
31.01.2006

L’idée d’une participation de la Chine aux pourparlers russo-iraniens est évoquée depuis plusieurs jours, notamment par Téhéran.



Selon Mikhaïl Kamynine, le porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, la Chine pourrait se joindre aux négociations entre la Russie et l’Iran sur la proposition du Kremlin d’enrichir l’uranium iranien en Russie, une idée présentée comme une porte de sortie à la crise du nucléaire iranien !

La Russie et l’Iran se pencheront sur la proposition russe de créer une coentreprise d’enrichissement de l’uranium au cours des entretiens prévus à Moscou pour le 16 février.

Mais selon le diplomate russe, tout dépendra des consultations de Londres entre les ministres des Affaires étrangères de la Troïka, des Etats-Unis, de la Russie et de la Chine, ainsi que de la réunion du 2 février du Conseil des Gouverneurs de l’AIEA à Vienne.

Les mollahs avaient mis au point une double-stratégie et ils jonglaient avec les 2. Ils utilisaient les Européens pour neutraliser les Américains et ils utilisaient le couple russo-chinois pour isoler les Européens. Depuis un certain temps, ces derniers montrent leur impatience et désirent mettre fin à cette crise qui arrange bien les mollahs car pendant ce temps leurs activités nucléaires continuent et vont bon train à la fois à Ispahan, mais aussi à Natanz et probablement sur les sites clandestins.

Désormais, les mollahs improvisent un peu en adaptant ces deux stratégies à toutes les sauces et ça se voit. Désormais ils cherchent surtout à retarder la date de la saisine. Or, plus ils retardent cette date et plus ils accordent des délais aux Européens de trouver d’autres fournisseurs de pétrole. Les mollahs doivent non seulement diviser le camp de la saisine, mais encore trouver un moyen pour impliquer un grand nombre de pays puissants dans la « coentreprise d’enrichissement » afin que ces derniers les protègent contre les futures inspections de l’AIEA.

Le jeu se complique car les mollahs n’avaient pas prévu qu’ils pourraient finir devant le Conseil de Sécurité. Apparement, l’UE a de nombreux points communs avec les mollahs, l’absence de plan B et la sous-estimation du rôle de la Chine et de la Russie. La crise du nucléaire iranien a dopé la puissance diplomatique de ces deux états et ils ne se laissent pas mener par les mollahs comme ils l’ont fait avec la Troïka.

Les mollahs avaient tout prévu sauf ça. N’est pas stratège qui le veut.


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