Nucléaire – Iran : Le paradoxe allemand
Le chef de la diplomatie allemande, Frank-Walter Steinmeier, évoque dans une interview à paraître lundi la possibilité d’imposer des « sanctions économiques » contre Téhéran dans le cadre du conflit sur le programme nucléaire iranien.

« Il ne serait pas intelligent d’exclure des sanctions économiques. L’Iran ne devrait pas sous-estimer sa dépendance à la coopération technique et économique avec les pays occidentaux », souligne Steinmeier dans une interview à l’hebdomadaire Der Spiegel.

Peu de temps après, le ministre des Affaires étrangères de la chancelière Angela Merkel a par ailleurs rappelé que l’Allemagne continuait de privilégier dans ce dossier la diplomatie, déclarant : « De mon point de vue, les moyens diplomatiques sont les seuls appropriés. Tout autre moyen revient à jouer avec le feu, ce à quoi je ne veux pas prendre part » !

L’ambivalence allemande ne concerne que la classe politique, la presse et les services secrets ne se font aucune illusion sur l’hostilité de la république des mollahs. Selon un rapport confidentiel de la police criminelle et des douanes allemandes cité par l’hebdomadaire allemand Focus à paraître lundi, l’Iran travaille « activement » à la fabrication d’armes ABC (atomiques, bactériologiques, chimiques).

Par ailleurs, le service criminel des douanes allemandes (BKA) a confirmé samedi qu’une enquête était en cours contre plusieurs entreprise allemandes soupçonnées d’avoir livré illégalement à l’Iran du matériel pour son programme nucléaire.

Selon Focus, six entreprises allemandes auraient fourni à l’Iran, via la Russie, du matériel pour la fabrication d’un réacteur nucléaire.

Pour en savoir + sur Focus:
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