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Gilles « Fan de » Kepel
27.07.2005

Né le 30 juin 1955 à Paris. Professeur à l’IEP de Paris, il y dirige le programme de troisième cycle sur les mondes arabo-musulmans. Il vient de publier Fitna. Guerre au coeur de l’islam : Kepel considère que l’islamisme terroriste est une forme de guerre civile à l’intérieur du monde musulman, suite à l’échec de l’islamisme politique.



Fitna ou le Fitness des idées

Gilles Kepel a écrit un long article (8474 caractères) dans les colonnes de Débats & Opinions sur les attentats d’Al Qaïda. Le texte est truffé de néologismes, de références au cyberespace, mais mon pauvre logiciel Word m’a permis de souligner quelques lacunes de cet exercice de langue de bois, cher aux chercheurs du CNRS.

Vous ne trouverez aucune trace des mots suivants dans le texte de Kepel :
11 septembre ou 11 Mars,
Bali, Berlin, Casablanca,
Saint Michel ou Métro Parisien,
Iran ou Téhéran,
République Islamique,
Révolution Islamique
Mollahs ou Ayatollahs,
Hezbollah,
Liban ou Beyrouth,
Syrie,
Khomeiny,
Rushdie,
Femmes, Voile,
Charia ou Sharia,
Arabie Saoudite,
Égorgements, Califat ...

Passons sur le mépris affiché du bonhomme pour toutes les victimes des attentats, si Gilles Kepel a oublié de citer le terrorisme islamique du Hezbollah, les mollahs, les Gardiens de la Révolution Iranienne ou encore le Liban éventré par la faute de ces derniers, c’est qu’il est « Fan de ». Dans « Jihad, expansion et déclin de l’islamisme » (Gallimard), son célèbre ouvrage paru en 2000, il écrit : « Au Liban, l’Hezbollah chi’ite à l’origine un groupuscule terroriste prestataire de service pour l’Iran de Khomeiny, s’est transformé en mouvement de masse des déshérités, puis est devenu l’incarnation de la résistance nationale libanaise contre Israël ... »

Tout un programme !

Si les mots-clefs essentiels manquent à son très long article, sous la plume enjouée du Cyber-Kepel, on peut lire quelques curiosités comme : « Les barbus « modérés » issus des classes moyennes urbaines ont été - ou sont en passe d’être - cooptés dans divers gouvernements, de l’AKP turc au Hamas algérien, au PJD marocain aux Frères musulmans de divers pays du Moyen-Orient ... »

« C’est ainsi que les attentats de Londres sont interprétés par certains outre-Atlantique comme l’échec de l’intégration de cette population (musulmane). »

Gilles confond La Manche et l’Atlantique. D’ailleurs Gilles Kepel est un habitué de ce genre de tour de passe-passe. Et quelle maîtrise ! Il écrit sur le terrorisme en évitant de parler des états sponsor du terrorisme et du financement de cette machine de guerre, en contournant l’histoire de l’hégémonie guerrière islamique et bien sûr, en gommant tous les aspects géopolitiques !

Gilles Kepel, 50 ans, est le modèle de vulgarisateur qui convient à la diplomatie française. « Fan de » la politique sociale du Hezbollah, « Fan de » Khatami, ce fourbe qui a endormi les Etats d’Europe pour faciliter les recherches militaires des mollahs et qui met l’Iran dans le pétrin et en fait la cible potentielle d’une attaque militaire. Est-ce que Gilles s’en veut de son erreur ?

Bien sûr que non ! En réponse, Gilles Kepel contourne le problème et n’en parle plus : qu’ils crèvent ces satanés iraniens !

Gilles Kepel a été « Fan de » Khomeiny en son temps. Il passe sur les centaines de milliers d’exécutions par les sbires de Khomeiny avec un seul mot d’excuse : les exécutés, ce n’étaient que des corrompus. Les iraniens apprécieront.

Il reste, sur un ton jubilatoire, « Fan de » la démocratie Islamique ! « Fan de » la démocratie adaptée pour les arriérés que nous sommes.

Gilles Kepel, tu es corrompu mais regardes comme nous sommes gentils, tu ne seras pas condamné à mourir sous la torture, ta famille ne sera pas contrainte de récupérer ton corps violé, souillé, disloqué dans un charnier sur un terrain vague. Nous ne te décernons qu’un bonnet d’âne...

Un bonnet d’âne, ce n’est rien.


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