L’UE « sceptique » sur l’acceptation par l’Iran du plan russe
26.01.2006 [commentaires]
La commissaire européenne aux Relations extérieures Benita Ferrero-Waldner s’est dite « plutôt sceptique » jeudi après que l’Iran s’est déclaré favorable à la proposition russe d’enrichir son uranium.
« Concernant l’intérêt renouvelé pour les idées russes qui prévoient l’enrichissement en dehors de l’Iran, étant donné son rejet auparavant, je pense que nous sommes plutôt sceptiques », a-t-elle déclaré devant la commission des Affaires étrangères du Parlement européen.
« Il est difficile de penser que ce n’est pas seulement une tactique pour gagner du temps », a-t-elle continué, tout en estimant que le plan russe était « intéressant ».
La Chine a apporté jeudi son soutien à la proposition de la Russie d’enrichir l’uranium iranien pour résoudre la crise sur le nucléaire qui oppose Téhéran aux pays occidentaux.
L’Iran, qui avait auparavant rejeté cette proposition, s’y est déclaré favorable afin de lever les craintes occidentales, mais a menacé une nouvelle fois de lancer lui-même son programme d’enrichissement si le Conseil de sécurité de l’Onu était saisi.
Le 2 février, les gouverneurs de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) pourraient décider de renvoyer le dossier iranien devant le Conseil de sécurité. Sous la pression des Etats-Unis, l’Onu pourrait prendre des sanctions contre l’Iran.
Les mollahs sont très très inquiets : ils savent que les sanctions seront fatales à la république islamique. Les mollahs doivent impérativement éliminer la menace du Conseil de Sécurité.
Dès le début du mois de Janvier, nous avions écrit sur IRAN-RESIST. que les mollahs allaient accepter la Proposition Russe. Ce revirement définira leur future politique nucléaire et nous pensons qu’ils poursuiveront les activités de façon clandestine, peut-être avec des changements dans l’équipe dirigeante. Un retour de la « stratégie de la modération » n’est pas exclu.
Tout doit être remis en place pour recréer la confiance qui régnait entre l’Iran et l’Europe grâce au discours civilisé de Khatami. Cette « stratégie de la modération » a déjà donné de 2003 à 2005 des délais suffisants aux mollahs afin qu’ils puissent produire des tonnes et des tonnes de gaz UF6 prêts à être enrichis à Natanz avec les fameuses centrifugeuses P2.
Selon les opposants iraniens, le dossier iranien doit être déféré devant le Conseil de Sécurité même si les mollahs acceptent la Proposition commerciale Russe.
Nous nous félicitons de cette dernière déclaration de l'UE.
Pour les mollahs, la bombe sera leur seconde assurance-vie, la première étant le terrorisme (l’ingérence dans les affaires libanaises depuis 23 ans).
Pour en savoir + sur la tension en Iran:
« Les mollahs ont-ils peur ?»
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