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Washington envisage un délai avant toute action du Conseil de Sécurité
24.01.2006

Les Etats-Unis ont estimé lundi « absolument » nécessaire de Saisir Formellement le Conseil de Sécurité de l’Onu du dossier nucléaire iranien début février, mais ils ont laissé entendre que le Conseil pourrait ensuite s’accorder un délai avant d’en discuter concrètement.



Le président américain George W. Bush et la secrétaire d’Etat Condoleezza Rice ont tous deux maintenu la pression sur Téhéran à dix jours d’une réunion cruciale de l’AIEA sur les intentions supposées de Téhéran de se doter de l’arme nucléaire.

« Il me semble que les arguments en faveur d’une saisine (du Conseil de sécurité) sont très forts », a déclaré Condoleezza Rice, en recevant au département d’Etat son homologue italien Gianfranco Fini.

« C’est ce que nous avons l’intention de demander à la réunion du Conseil des Gouverneurs de l’AIEA », l’exécutif des 35 pays de l’Agence, le 2 février, a-t-elle ajouté.

« Le Conseil de sécurité peut ensuite décider d’en discuter ultérieurement, mais il faut absolument recourir à une saisine », a conclu Mme Rice, laissant entendre pour la première fois que le Conseil pourrait s’accorder un délai avant de s’occuper concrètement du dossier nucléaire iranien.

Une telle solution paraît destinée à satisfaire « tous » les pays qui hésitent encore à transférer le dossier au Conseil de Sécurité y compris les pays de l’UE qui ont de très nombreux intérêts en Iran ou achètent leur pétrole en Iran. A ce propos aujourd’hui, la chancelière allemande Angela Merkel et le président français Jacques Chirac ont déclaré vouloir avancer « une étape après l’autre » dans le dossier nucléaire iranien, en privilégiant l’option diplomatique.

L’administration américaine insiste sur la nécessité d’une saisine formelle dès le 2 février car elle pense que le seul fait de se retrouver devant le Conseil de Sécurité représente une menace suffisante pour le régime des mollahs, pour qu’il se plie aux exigences internationales.

Washington table sur la crainte de Téhéran de se retrouver totalement isolé sur la scène internationale une fois devant le Conseil de Sécurité.

« Notre espoir est qu’une fois que l’Iran sera présenté au Conseil de Sécurité, cela créera un contexte dans lequel une solution diplomatique pourra être trouvée », a expliqué le porte-parole du département d’Etat, Sean McCormack.

L’administration américaine, qui se garde bien de prononcer le mot de sanctions, souligne que les efforts des Occidentaux sont dirigés contre le régime iranien et non les Iraniens eux-mêmes.

« Je veux que le peuple iranien entendra clairement notre message : nous n’avons rien contre vous », a lancé M. Bush. « Personne ne veut isoler le peuple iranien. Les Iraniens sont un grand peuple qui mérite d’être intégré dans la communauté internationale », a renchéri Mme Rice.

WWW.IRAN-RESIST.ORG

Pour en savoir +
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