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L’OPEP : Sans états d’âme vis-à-vis de l’Iran
22.01.2006

Régulièrement, l’OPEP décide de baisser sa production afin de garder le prix stable ... L’OPEP a une dizaine de jours de décider de sa politique de production pour les mois à venir. Elle risque de se retrouver entraînée malgré elle dans la querelle entre l’Iran et l’Occident sur le nucléaire ...



L’Organisation des Pays Exportateurs de Pétrole (OPEP), qui représente 40% de la production mondiale, doit se réunir le 31 janvier à Vienne pour décider d’abaisser ou non sa production pour le deuxième trimestre, période où la demande de pétrole baisse traditionnellement en raison de la fin de l’hiver dans l’hémisphère nord.

L’OPEP avait prévenu dès le 22 décembre 2005 qu’elle n’hésiterait pas, afin de garder le prix stable, à baisser sa production au deuxième trimestre 2006 si la demande et les prix du pétrole baissaient.

La décision devrait donc s’avérer particulièrement difficile à prendre cette fois : outre des cours qui s’approchent de nouveau des sommets historiques de quelque 70 dollars le baril atteints l’été dernier à New York (ils ont dépassé 68 dollars vendredi soir), l’incertitude demeure forte en ce qui concerne la demande mondiale de pétrole, notamment du côté du géant chinois dont la croissance est toujours très vigoureuse. Si le régime des mollahs est frappé par des sanctions, il ne pourrait plus exporter son pétrole. l’OPEP devrait se charger de maintenir un niveau de production plus élevé (surproduction) pour combler ce manque.

Et l’OPEP, qui se définit elle-même comme une organisation apolitique, risque surtout de se retrouver sous pression par le régime des mollahs. L’Iran, n°2 de l’OPEP en termes de production, a appelé à une baisse de 1 million de barils par jour (mbj) actuellement fixé à 28 mbj.

Les spécialistes pensent que les mollahs auront du mal à convaincre les dix autres pays membres du cartel (Arabie saoudite, Algérie, Indonésie, Irak, Koweït, Libye, Nigeria, Qatar, Emirats arabes unis, Venezuela). Pour l’heure, aucun pays membre n’est d’ailleurs allé publiquement dans son sens : l’Algérie s’est dite opposée à une baisse de production au vu du niveau très élevé des cours, de même que le président vénézuélien Hugo Chavez (pourtant un grand ami des mollahs). Le Nigeria et l’Indonésie montreraient les mêmes inclinations selon l’Agence Internationale de l’Energie.

Et Washington est venu mettre son poids dans la balance vendredi soir en se réclamant de la coopération de l’OPEP en cas de perturbation de la production suite à d’éventuelles sanctions contre l’Iran.

Les pays membres « trouveront le moyen de faire ce qu’il faut » dans un tel cas de figure, a affirmé vendredi le secrétaire américain à l’Energie Samuel Bodman.

« Ils n’ont pas donné d’assurance spécifique, mais ils comprennent quelles sont les demandes et ils savent quels sont les problèmes qu’une nouvelle hausse des prix pourrait créer pour l’économie mondiale », a-t-il ajouté.

L’OPEP ne semble pas divisée sur le sujet et pourrait sans états d’âme remplacer les barils de l’Iran si ceux-ci venaient à manquer.

WWW.IRAN-RESIST.ORG

Pour en savoir + :

-  «L’Iran, l'arme pétrolière, le négationnisme et la pilule amère de la capitulation»

-  «Pétrole : L’économie iranienne est un château de carte»


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