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Iran-Nucléaire : Déclarations controversées de Colin Powell
17.01.2006

Colin Powell rejoint les néoconservateurs qu’il a combattus pendant 2 ans : déclarations de l’ancien secrétaire d’Etat américain et commentaires.



« Nous ne pouvons nous permettre deux années supplémentaires de bavardages. Cela a pris deux ans pour penser à envoyer (le dossier) devant le Conseil de Sécurité et nous n’y sommes pas encore », a dit l’ancien secrétaire d’Etat américain Colin Powell dans une interview publiée mardi par le quotidien britannique The Sun.

« Ils n’ont pas prouvé au monde » qu’ils ne recherchent pas l’arme nucléaire, une action immédiate de la communauté internationale est nécessaire contre l’Iran dont le programme nucléaire est « potentiellement très dangereux », a estimé l’ancien secrétaire d’Etat américain Colin Powell dans une interview publiée mardi par le quotidien britannique The Sun.

« La situation en Iran est potentiellement très dangereuse. La conduite de l’Iran ces 18 derniers mois n’a été ni ouverte ni sincère », a déclaré l’ancien secrétaire d’Etat, qui s’est félicité de la décision de porter le problème devant le Conseil de Sécurité.

« Nous aurions été dans une meilleure position si cela avait été fait, il y a deux ou trois ans. La communauté internationale n’était pas prête à le faire, mais elle l’est maintenant », a encore déclaré Colin Powell, qui a relevé que les propos anti-israéliens de Ahmadinejad avaient également provoqué de « grandes préoccupations ».

Powell a estimé « tout à fait clair » que la république islamique iranienne « allait » vers le développement d’armes nucléaires, même si Téhéran affirme que ses intentions sont entièrement pacifiques.

Nous nous souvenons surtout de Collin Powell comme d’un politicien indécis qui s’est montré très complaisant avec le régime des mollahs. À part quelques déclarations très convenues, Colin Powell n’a pas lancé de véritable menace contre le régime des mollahs. On se souvient particulièrement du message de « condoléances et la condamnation sans équivoque du terrorisme par Khatami » qui furent suivis d’une déclaration de Colin Powell, dans laquelle celui-ci laissait entrevoir de nouvelles opportunités dans les relations « irano-américaines ».

Il n’avait pas hésité à adopter les points de vue hallucinants de Richard Armitage qui en février 2003 avait exclu le recours à la manière forte contre l’Iran, estimant qu’à la différence des deux autres membres de l’axe du mal, l’Iran était une « démocratie ».

La remarque de R. Armitage avait fait hurler les néoconservateurs américains, ce qui donnait une idée des divergences de vues qui existaient au sein de l’administration Bush sur la question iranienne. A l’époque, Powell et Armitage, ces deux ex-vétérans du vietnam liés par une solide amitié depuis 1983, étaient considérés comme « les modérés » de l’administration Bush et salués en tant que tels par la presse européenne. On opposait alors les « colombes » aux « faucons ».

Les deux ans de bavardages et de zigzags sont à mettre à son compte (et à celui de son alter ego Armitage). Le laxisme de Powell désepérait les iraniens, aussi bien ceux de l’intérieur que les opposants exilés qui ont donc accueilli son départ avec soulagement.

Aujourd’hui à la retraire, Colin Powell profite de la presque unanimité de la communauté internationale pour se repositionner sur la question iranienne : ce qu’il ne sut faire durant son mandat de Secrétaire d’Etat.


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