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L’Europe continue à se tromper sur les intentions de l’Iran
14.01.2006

L’Iran doit satisfaire les exigences de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) avant que des négociations puissent reprendre avec la Troïka, ont affirmé plusieurs diplomates vendredi à l’Onu.



L’AIEA souhaite que l’Iran suspende l’enrichissement d’uranium et soumette ses activités nucléaires à son contrôle.

« Créer la confiance entre l’Iran et la communauté internationale est fondamental et la charge en revient clairement à l’Iran », a dit l’ambassadeur britannique à l’Onu, Emir Jones Parry (et l’ambassadeur chinois à l’Onu a tenu des propos similaires).


Si Ahmadinejad a déclaré que l’Iran ne bougera pas d’un iota, nous constatons que les Européens en font de même et s’accrochent à l’idée farfelue de reprendre les négociations avec les mêmes mollahs sans avouer leur propre échec ou chercher à les réparer. L’Europe continue à faire bande à part (et saboter les efforts de Washington).

Avec les Chinois, les choses ont l’avantage d’être claires. Les Russes attendent pour voir ce qui se passera car de toutes les façons, un Iran en crise satisfera mieux leurs intérêts régionaux qu’un Iran stable et rassurant. Mais le problème vient de l’Europe qui joue un double jeu : elle fait semblant d’être inflexible et intransigeante alors qu’elle cherche un consensus pour préserver ses intérêts en Iran (qui sont en péril) !

- Les intérêts franco-européens en Iran sont en péril car les mollahs n’ont plus besoin de l’Europe depuis août 2005. Ils ont utilisé l’Europe pour neutraliser les USA. A présent, ils sont entre deux choix majeurs : aller vers les Russes, accepter la proposition nucléaire Russe et créer avec la Russie une alliance pétrolière plus efficace que l’OPEP ou bien aller vers les Américains pour satisfaire les besoins de la population, inciter les exiler à rentrer et commencer une nouvelle aventure. Dans les deux cas, il n’y a plus de place pour l’UE.

Cependant, il y a une solution : que l’UE abandonne les mollahs avant que ces derniers le fassent avec pertes et fracas. Mais l’UE ne se sent pas prête pour soutenir un changement de régime en Iran.


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