Iran : Bush doit convaincre les membres du Conseil de Sécurité
14.01.2006
Le président américain George W. Bush a jugé vendredi « logique » que le dossier nucléaire iranien soit envoyé au Conseil de Sécurité de l’Onu, parlant d’obligation d’empêcher la République islamique d’avoir l’arme nucléaire.
« Un Iran doté de l'arme nucléaire pose une grave menace à la sécurité du monde. Et des pays comme les nôtres ont l'obligation de travailler ensemble et d'envoyer un message commun aux Iraniens », a dit le président lors de sa première conférence de presse commune avec la nouvelle chancelière allemande Angela Merkel.
« Il est logique qu'un pays qui a rejeté la diplomatie et les traités soit envoyé devant le Conseil de Sécurité de l'Onu », a-t-il dit.
Bush a refusé de « préjuger » de l’éventualité que le Conseil de Sécurité impose des sanctions à l’Iran s’il est saisi.
Bush et Merkel, qui ont longuement évoqué la question nucléaire iranienne lors de leur entretien d’une cinquantaine de minutes, ont souligné la nécessité de former dans les prochains jours un « consensus commun », selon les mots du président américain, en particulier avec la Russie et la Chine.
« Ce que nous faisons à présent, c'est de commencer à élaborer une stratégie quant à ce qui va se passer au Conseil de Sécurité : nous consultons, nous parlons, nous réfléchissons à la stratégie », a dit Bush.
Les Européens et les Américains devraient se concerter lundi à Londres avec les Russes et les Chinois sur la convocation d’urgence du Conseil Exécutif de l’AIEA et les conditions d’une saisine du Conseil de Sécurité.
Nous pensons que l’UE a été contrainte de se prononcer en faveur d’une saisine et qu’elle n’en veut pas en réalité. Les Français ont même un peu précipitamment annoncé que les sanctions sont prématurées alors même que les Russes n’avaient pas encore émis des réserves à ce sujet ou au sujet de la saisine.
Les propos de Bush ont été prononcés au cours d’une rencontre avec Angela Merkel. Plus que les Chinois et les Russes, les Américains tentent d’associer les Européens à leurs démarches afin de les placer dans un engrenage (fatal) qui les pousserait à ne pas être tentés par un consensus de dernière minute avec les mollahs. Bush et son équipe doivent impliquer l’UE de sorte que cette dernière ne tente rien de conciliant qui diviserait encore d’avantage le groupe des 5 membres permanents du C S (conseil de sécurité).
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