Iran-Nucléaire : Moscou ne désespère pas
13.01.2006
Pris dans un engrenage hostile à leurs intérêts (voir nos notes), les Russes ne désespèrent pas et renouvèlent leur proposition d’enrichir de l’uranium pour l’Iran sur le territoire russe...
Moscou ne désespère pas
La Russie a de nouveau appelé l’Iran vendredi à ne pas reprendre ses recherches sur l’enrichissement d’uranium et a dit examiner la possibilité d’un transfert du dossier nucléaire iranien devant le Conseil de sécurité de l’ONU.
« Nous poursuivons les consultations avec la Troïka et les autres parties intéressées pour définir les meilleurs mécanismes pour régler la situation », a ajouté le ministère Russe des Affaires étrangères.
La Russie semble ainsi avertir ces derniers jours l’Iran qu’elle perd patience et qu’elle cesse de le soutenir face aux appels à une saisine du Conseil de Sécurité.
« La situation étant devenue ce qu’elle est je ne peux pas exclure complètement ce scénario. Il est tout à fait possible », a déclaré pour sa part au sujet du possible transfert du dossier iranien au Conseil, le vice-Premier ministre russe et ministre de la Défense Sergueï Ivanov.
Il a une nouvelle fois rappelé que la proposition d’enrichir de l’uranium pour l’Iran sur le territoire russe était « toujours sur la table des négociations ».
« De toute manière les moyens politiques et diplomatiques de résoudre le problème ne sont pas encore épuisés et il faut tout faire pour que la situation n’évolue pas vers une confrontation », a-t-il déclaré.
Contrairement aux analyses européennes qui stipulent que la Russie hésite en raison de sa collaboration nucléaire avec les mollahs, nous persistons à croire que la Russie hésite parce qu’elle ne désire pas améliorer la situation en Iran. Une stabilisation de l’Iran desservirait l’économie Russe. C’est un Iran en crise qui satisfait les intérêts Russes dans cette région.
Un état agité entre les mains de dirigeants peu recommandables est le scénario qui convient à Moscou. Elle peut faire pression sur ses dirigeants corrompus et isolés, elle peut proposer le gaz russe et discréditer le gaz iranien, elle peut utiliser l’axe Iran-Syrie pour contrer les USA, en un mot, l’Iran est le nouveau Cuba de l’ex-URSS.
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