L'Europe : Fermement sur la pointe des pieds
12.01.2006 [commentaires]
La déclaration de la Troïka, diffusée à l’issue de la réunion de crise à Berlin, ne souligne pas clairement que la l’UE cesse ses négociations avec l’Iran afin de l’empêcher de se doter de l’arme nucléaire.
C’est une déclaration prudente et solennelle qui laisse quelques portes ouvertes...
« La décision de l’Iran de reprendre ses activités d’enrichissement (d’uranium) est un rejet clair du processus dans lequel l’UE et l’Iran sont engagés depuis plus de deux ans avec le soutien de la communauté internationale. »
En outre, cela constitue un défi à l’autorité de l’AIEA et de la communauté internationale. Nous avons par conséquent décidé d’informer le Conseil des Gouverneurs de l’AIEA que nos discussions avec l’Iran sont parvenues à une impasse ».
« Il ne s’agit pas d’un conflit entre l’Iran et l’Europe mais entre l’Iran et la communauté internationale dans son entier. »
« Il ne s’agit pas non plus d’un conflit concernant les droits de l’Iran au vu du Traité de non-prolifération nucléaire. »
« Il s’agit de l’échec de l’Iran à convaincre de la nature exclusivement pacifique de son programme nucléaire. »
« L’Iran continue de défier l’autorité du Conseil des Gouverneurs de l’AIEA en ignorant ses demandes répétées et en ne fournissant qu’une coopération partielle avec l’AIEA. Il est important pour la crédibilité du Traité de non-prolifération et pour le système international de non-prolifération en général, ainsi que pour la stabilité de la région, que la communauté internationale réponde fermement à ce défi. »
« Nous continuons à vouloir résoudre le problème par les voies diplomatiques. »
« Nous allons consulter étroitement dans les prochains jours et semaines nos partenaires internationaux. Nous pensons qu’il est temps que le Conseil de Sécurité soit impliqué, afin de renforcer l’autorité des résolutions de l’AIEA. Nous allons donc appeler à une réunion extraordinaire du Conseil des Gouverneurs de l’AIEA avec pour objectif qu’il prenne toutes les mesures nécessaires à cette fin ».
L’UE ne considère pas le régime des mollahs comme un danger pour la stabilité de la région. Les Libanais comprendront. La Syrie l’a compris et continue de défier l’ONU.
Le régime des mollahs qui finance les groupes terroristes comme le Hamas et le Hezbollah n’a pas fini de peser sur les affaires du Moyen-Orient. Cette déclaration de la Troïka est à l’image de l’approche adoptée par l’UE dans ses négociations avec le régime des mollahs ou dans sa gestion des envolées anti-sémites de son président. L’Europe s’efface.
Elle se contente de faire des déclarations de principe et de transmettre le dossier.
Mis à part l’effacement préoccupant de l’Europe, le régime des mollahs est au pied du mur. Il doit se soumettre ou rompre les amarres. Faire face à des sanctions dont la première pourrait être l’embargo sur l’essence.
Cette simple sanction peut compromettre la survie du régime....
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