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Chirac fait trembler les mollahs !
22.07.2005

Chirac met en garde l’Iran d’une saisine du Conseil de sécurité : lire notre commentaire.



Le Conseil de sécurité de l’Onu devrait être saisi si les négociations avec l’Iran sur le nucléaire n’aboutissaient pas. C’est ce qu’a déclaré le président français Jacques Chirac dans un entretien au quotidien israélien "Haaretz" de vendredi.

Je ne peux pas vous dire quel sera le résultat de cette action, a dit M. Chirac en référence à la négociation en cours entre la troïka européenne (France, Allemagne, Royaume-Uni) et l’Iran, selon le texte de l’interview transmis par la présidence française.

Je souhaite qu’elle aboutisse favorablement et élimine ce danger de prolifération nucléaire, a-t-il poursuivi. "Si ce n’était pas le cas, alors il faudrait naturellement que le Conseil de sécurité se saisisse de la question".

Interrogé sur l’éventualité d’une frappe sur l’Iran, le président français a répondu : "Les attaques militaires ne sont pas une solution à quelque problème que ce soit".

"Nous demandons à l’Iran des garanties objectives sur le caractère pacifique et civil de son programme nucléaire, c’est-à-dire en particulier la renonciation à toute activité de production de matières fissiles", a indiqué le président français.

Nous sommes prêts, en contrepartie, à conduire avec ce pays un dialogue et une coopération dans les domaines politique, économique et énergétique, en reconnaissant le droit à l’Iran à l’énergie nucléaire civile de façon contrôlée internationalement", a-t-il dit.

Il y a aujourd’hui un élément nouveau qui rend le maintien de bonnes relations avec l’Europe négligeable (voire inutile) pour les dirigeants de la République Islamique. Les négociations avec l’Europe supposaient un accord avec contrepartie pour les mollahs : nouveaux contrats passés avec l’Iran.

L’Iran avait le choix entre cette carotte ou le bâton des sanctions qui restait d’actualité. Aujourd’hui cette épée de Damoclès ne menace plus les mollahs de la République Islamique.

Alors que les Européens volontairement ou inconsciemment ont joué le rôle de frein contre leur allié américain et qu’ils s’enlisaient dans les négociations et la gestion des provocations des mollahs, ces derniers oeuvraient pour se rapprocher des russes et des chinois, deux états émergeant, deux puissances nucléaires et surtout deux membres permanents du Conseil de Sécurité avec la faculté de faire échouer toute demande de sanctions contre la République Islamique.

La déclaration finale du sommet de l’Organisation de coopération de Shanghai (OCS) qui s’est tenu à Kazakhstan, en présence de l’Iran en tant qu’observateur, reflète volonté des Chinois et des Russes d’affirmer leur ascendance stratégique, politique et économique sur la région. La Chine et la Russie avancent désormais ensemble leurs pions sur l’échiquier le plus disputé de la planète. La présence des mollahs est une manœuvre d’intimidation à l’usage des américains mais aussi un avertissement adressé aux Européens.

Le message est clair. Les Européens doivent conclure un accord ou accepter la défaite de la Diplomatie Européenne. L’accord est désormais un impératif et les Européens sont tenus de respecter l’échéance du calendrier fixée (août 2005). Les Européens ont pris le risque de défier leur allié le plus proche, l’Amérique en espérant décrocher la timbale. Ils ne peuvent remettre en question le calendrier au risque de passer pour des amateurs ! Ils ont raison d’être pessimistes. Ils réalisent tardivement que loin de vouloir un accord, les mollahs ont juste cherché à gagner du temps.

Incapable de contourner cet accord, les barbus de Téhéran ont sorti de la comédie des élections un barbouze qui assumera l’échec des négociations. Si les mollahs peuvent se permettre de tirer le nom d’Ahmadinejad des urnes, c’est qu’ils sont sur le point de maîtriser la technologie de LA BOMBE.

Le nouveau Président changera le Négociateur en chef comme il en aura le droit. Les pourparlers en souffriront. Chacun attribuera l’échec à l’autre et se terminera alors une mascarade qui dure depuis 4 ans mais le véritable perdant est l’Europe qui a tout misé sur un faux-semblant.

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