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Iran-Nucléaire : Berlin demande une évaluation à El Baradei !
11.01.2006

L’Allemagne a demandé à l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) d’évaluer la reprise par l’Iran de ses recherches nucléaires, en vue de déterminer avec Paris et Londres si la poursuite des négociations a encore un sens.



Dans une courte déclaration à la presse à l’issue d’un séminaire gouvernemental au sud de Berlin, le chef de la diplomatie Frank-Walter Steinmeier a indiqué qu’il avait demandé au directeur général de l’AIEA Mohamed El Baradei d'effectuer à court terme une évaluation de ce qui menace de se développer dans les activités iraniennes.

Sur la base de cette évaluation, je vais essayer cette semaine de déterminer avec mes collègues français et britannique l'attitude à tenir, avant tout pour déterminer bien sûr si nos négociations (à trois) ont encore un sens, a-t-il dit.

Personne ne veut assumer la responsabilité du transfert du dossier nucléaire des mollahs au Conseil de Sécurité. Les intérêts de l’UE en Iran sont en jeu et les Européens craignent les attentats terroristes orchestrés par les mollahs ou le Hezbollah.

El Baradei était le meilleur choix que pouvait faire Berlin pour évaluer les risques car l’un et l’autre s’opposent au Transfert du dossier au Conseil de Sécurité.

Les deux ne veulent pas renoncer aux négociations et si les raisons de l’Europe sont presque justifiables, les raisons de El Baradei sont moins professionnelles et ce dernier s’écarte de plus en plus des devoirs que lui impose son mandat de directeur de l’AIEA. El Baradei doit faire respecter le TNP et empêcher la prolifération des états qui ont signé le TNP.

L’Inde, le Pakistan et Israël n’ont pas signé le TNP et El Baradei ne peut leur reprocher leurs activités nucléaires militaires. Or, El Baradei continue de faire tout le contraire en faisant sien les arguments du régime des mollahs.

El Baradei partage certains points de vue du régime des mollahs notamment au sujet de la puissance nucléaire d’Israël. Il en a fait le cœur de son discours, le jour de sa remise du Prix Nobel de la Paix. De fait de son désaccord avec les Européens et surtout avec les américains au sujet de la dissuasion nucléaire Israélienne, El Baradei fait traîner les dossiers et fait le jeu des mollahs

Le 24 septembre 2005, le Conseil des Gouverneurs de l’AIEA a voté une Résolution qui demandait à El Baradei de recommander obligatoirement le Transfert du Conseil de Sécurité à la constatation d’un seul cas de « non-respect des demandes de l’AIEA » par le régime des mollahs. Depuis cette date, El Baradei a les pleins pouvoirs pour agir, mais il n’en fait rien.

El Baradei n’est pas neutre et ce manque d’objectivité l’empêche de considérer les liens entre les mollahs et le Hezbollah comme une preuve de leur soutien au terrorisme et un facteur de risque. Peut-être ne considère-t-il pas le Hezbollah comme un groupe terroriste.

Nous n’attendons rien de l’évaluation de El Baradei. Et nous parions qu’il prendra son temps pour remettre son rapport d’évaluation à la Troïka qui attendra patiemment sans le presser !

A titre d’exemple, voici l’approche privilégiée par El Baradei concernant les traces d’uranium hautement enrichi trouvé en Iran :

- En septembre 2005, l’AIEA avait conclu que les traces d'Uranium Hautement Enrichi (UHE militarisable) trouvées en Iran étaient dues à des équipements importés d’origine pakistanaise.

El Baradei avait alors fondé ses recherches sur des échantillons d’UHE fournis par les Pakistanais, échantillons similaires aux traces trouvées sur les équipements en Iran.

Or le Pakistan n’autorise pas les inspecteurs internationaux à venir faire des prélèvements sur son propre sol. Comment les experts de l'AIEA peuvent-ils conclure que les échantillons qui leur étaient apportés à Vienne par les experts pakistanais étaient bien de même nature que ceux trouvés en Iran ?

Concernant ce point essentiel, qui aurait pu démontrer l’existence de sites clandestins de recherches militaires nucléaire en Iran ; l’expertise de l’AIEA et les conclusions d’El Baradei se sont fondées sur des échantillons qui n’avaient (et n'auront) aucune probité.

Depuis Février 2003, le régime des mollahs fait semblant de se soumettre aux exigences des Européens, il obtient des compensations, et il a augmenté le volume de ses échanges commerciaux avec l’Europe sans rien concéder en échange, mais le problème est que El Baradei ne prend pas en considération l’ensemble de ces données et se tient aux règlements. Règlements bien entendu qu’il applique selon ses propres convenances car les mollahs n’ont cessé de lui donner des raisons de recommander la saisine.


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