Le VEVAK
21.07.2005

Les liens entre le Ministère des Renseignements et de la Sécurité (VEVAK) et le Ministère des Affaires Etrangères en Iran des Mollahs.



Le VEVAK n’a d’un ministère que le nom et fonctionne sous le contrôle direct du guide suprême. Il ne doit rendre de compte à personne, ni au gouvernement, ni au parlement. Il est doté d’un budget secret et se place au-dessus des lois. Ces vingt dernières années, il s’est développé en machine de répression politique tentaculaire.

L’usage du terrorisme par le régime iranien comme auxiliaire de politique étrangère, s’est organisé ces 25 dernières années autour d’activités professionnelles orchestrées par le VEVAK.

Le terrorisme a servi de levier pour obtenir des concessions des pays occidentaux et pour exercer des pressions sur les opposants qui ont survécu. De nombreux diplomates iraniens affichent des états de services au VEVAK, dans les pasdarans et d’autres agences de sécurité.

Le VEVAK travaille en coordination avec le ministère des affaires étrangères dans les opérations menées à l’étranger, faisant un usage particulier des ambassades iraniennes à travers le monde comme centre de collecte de renseignements et de caches pour les agents impliqués dans les activités terroristes.

Sur le plan intérieur, les agents du VEVAK passent par des tests rigoureux avant de se voir décerner un permis d’agir et doivent se montrer dignes de confiance pour participer aux opérations qui impliquent les plus hauts niveaux du régime,. Ils ont le devoir d’endosser l’entière repsonsabilité de leurs agissements au cas où quelqu’un dénoncerait ces agissements du ministère.

Nombres de ses membres, eux-mêmes été choisi dans d’autres agences de sécurité du pays, se voient d’abord enjoindre de prendre part au meurtre et à la torture des dissidents, pour s’assurer de leur loyauté au régime et au guide suprême. Seuls les cadres les plus loyaux sont cooptés.

Au fil des ans, à plusieurs reprises, le VEVAK a connu des purges internes, où des agents montrant des signes de faiblesses ont disparu ou se sont suicidés.

De 1997 à 1988, après qu’une série de meurtres de dissidents par des liquidateurs du VEVAK ait été rendue publique, le vice ministre des renseignements de l’époque Saïd Emami a été emprisonné sur des charges douteuses avant d’être « suicidé » en prison.

Le régime a ainsi évité toute fuite d’information brûlante sur les opérations du VEVAK. En effet, cela aurait compromis toute la direction du régime religieux. Ces purges et meurtres au sein même du VEVAK ont déclenché une querelle au plus haut niveau du ministère, qui a abouti à l’emprisonnement des ténors de la faction perdante.

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