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Khaddam : Assad doit partir
06.01.2006

Dans une entrevue à la chaîne de télévision France 3, jeudi, Khaddam a accusé le président syrien d’exercer un pouvoir personnel, ajoutant que l'important est de sauver la Syrie de ce régime.



« Il faut qu'il parte. À la maison... en prison. » C’est avec ces mots durs que l’ex-vice-président de la Syrie, Abdel Halim Khaddam, a une nouvelle fois attaqué le chef de l’État syrien, Bachar Al-Assad.

Ces déclarations fracassantes font suite à celles qu’il avait lancées vendredi dernier en confirmant sa démission, depuis Paris. Il avait alors affirmé que le président syrien avait menacé directement l’ex-premier ministre libanais Rafic Hariri, quelques mois avant son assassinat, survenu le 14 février dernier. Khaddam était un ami proche de Hariri et il a été le seul responsable syrien à assister à ses obsèques.

« Ceux qui sont derrière les assassinats au Liban continueront à tuer, car leur but est d'instaurer le chaos dans ce pays », a encore dit Khaddam dans cette entrevue, faisant toujours référence aux autorités syriennes et au président lui-même.

Khaddam avait aussi laissé entendre que le meurtre de Hariri avait été commandé depuis le plus haut niveau de l’État syrien, affirmant quaucun service de sécurité ne peut prendre une telle décision unilatéralement.

Ces allégations, les premières à dénoncer Damas de l’intérieur, ont convaincu l’ONU de demander à interroger à nouveau le président syrien et son ministre des Affaires étrangères.

Les Nations unies cherchent depuis avril à faire la lumière sur l’assassinat de Rafic Hariri. Les déclarations de Khaddam ont donné un coup d'accélérateur à l’equête qui ne progressait plus depuis quelque temps.

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Abdel Halim Khaddam, 73 ans, vice-président démissionnaire, dit être à Paris pour rédiger ses mémoires. Il avoue cependant croire que sa vie est en danger, mais affirme ne pas avoir peur. Après sa sortie publique de vendredi, Damas a ouvert une enquête sur Khaddam, l’accusant de corruption. Le Parlement syrien a aussi adopté une motion demandant qu’il soit traduit en justice pour haute trahison. Ses biens et ceux de sa famille ont été placés sous séquestre.


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