L'heure de vérité pour Ahmadinejad
05.01.2006
La secrétaire d’Etat Condoleezza Rice a averti jeudi l’Iran qu’elle saisirait le Conseil de Sécurité de l’ONU si Téhéran persistait dans sa décision de reprendre les recherches nucléaires sensibles.
Téhéran a signifié mardi par lettre à l’AIEA la reprise, dès le 9 janvier, d’activités de recherches technologiques « pacifiques (selon les mollahs) », ces activités avaient été volontairement suspendues en 2003.
Les Iraniens « ne devraient pas le faire, parce que ce serait alors le signe qu'ils ne sont pas véritablement disposés à régler le dossier par la voie diplomatique (négociations) », a dit Mme Rice devant la presse.
« S'agissant de la prochaine étape, si les négociations n'ont pas abouti, il reste le vote (à l'ONU). Il y a une résolution prête au Conseil de Sécurité et nous la voterons », a-t-elle ajouté.
Un coup de théâtre a eu lieu jeudi à Vienne, où une délégation iranienne venue expliquer à l’AIEA la reprise de recherches nucléaires sensibles en Iran, a rebroussé chemin pour Téhéran sans finalement rencontrer les experts onusiens.
Ahmadinejad a répété jeudi à Qom que l’Iran ne reculerait pas sur son programme nucléaire.
Américains et Européens appuient une proposition russe d’enrichir de l’uranium iranien en Russie, mais Téhéran insiste pour le faire aussi sur son territoire. Une délégation Russe arrivera samedi à Téhéran pour faire accepter cette solution.
L’heure de vérité - Les mollahs sont pris au piège. Ils doivent trouver une solution pour s’en sortir. Ils rencontrent des difficultés en interne avec les Iraniens et sur le plan international avec la Syrie qui focalise les énergies de ceux qui veulent abattrent le régime des mollahs. Les pays arabes en profitent pour ravir la Syrie à l’Iran et peut-être trouver un moyen de s’impliquer à nouveau dans le règlement du conflit israélo-palestinien et ainsi redorer leur blason et gagner l’estime du monde arabo-musulman. Les mollahs sont attaqués sur le territoire qui était leur chasse gardée : la défense des palestiniens. Les pays du golfe chercheront aussi à isoler le régime des mollahs. Ballottés de tous les côtés, les mollahs battent en retraite afin de trouver une parade.
Les provocations verbales de Ahmadinejad orchestrées par les cerveaux du régime n’arrange pas les choses. À l’instar de tous les régimes ultra-durs, les mollahs savent qu’ils ne peuvent lâcher du leste car ils risquent de donner le signal de l’affaiblissement du régime. Les capitaux ont pris la fuite. La population très appauvrie sait que les dirigeants ne rêvent que de plier bagages et mettre leurs biens et leurs familles à l’abri.
Les Bassidjis qui défendent le régime le savent aussi : dans ces conditions, le régime doit se durcir encore afin de montrer sa détermination à rester et à être solidaire de sa première ligne de défense. Si les Bassidjis sentent la débandade et l’envie de fuir chez les gros bonnets, ils risquent de s’orienter vers des désistements,des désertions ou des rébellion.
Il n’est pas impossible que Ahmadinejad soit sacrifié et que le régime tente de sauver les meubles en formant un gouvernement unifié avec toutes les factions artificielles et qu’il la joue union nationale ou union islamo-nationale.
Ahmadinejad risque de mourir en martyr dans un attentat.
Retour de Rafsandjani (et Khatami avec Ganj, Ebadi etc...).
Tentative de réconciliation avec les Etats-Unis.
Succès total escompté car ainsi ce vieux renard aura mis KO l’opposition, le peuple, les USA et les états arabes ...
Reste à savoir si les Américains veulent avoir les mollahs dans leurs pattes ou préfèrent nous imposer une pseudo-république à la Karzaï sans aucune légitimité historique, populaire ou même démocratique ?
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