Le rapport cité par The Guardian date du mois d’Août : depuis cette date à chaque fois que le régime des mollahs a durcit le ton les Européens ont déterré des rapports compromettants pour le régime des mollahs (Lockerbie) pour par la suite les oublier. A quoi jouent les Européens ?

The Guardian précise que le rapport de 55 pages qui remonte au 1er juillet 2005 contient des informations provenant des services britannique, français, allemand et belge.

Le régime des mollahs continue activement à rechercher les techniques et le savoir-faire pouvant déboucher sur des applications militaires dans tous les domaines, souligne ce rapport.

Dans ce cadre, Téhéran a développé un vaste réseau international : des sociétés écrans, des intermédiaires, des universitaires Iraniens, Syriens et Pakistanais sont chargés de collecter les informations et les technologies permettant de doter la République islamique d’arsenaux nucléaires, biologiques et chimiques, poursuit le Guardian.

Les scientifiques travaillant pour les mollahs construisent des tunnels aérodynamiques et des instruments de navigation et cherchent à acquérir des appareils de calibrage pour fabriquer des missiles perfectionnés, poursuit ce rapport, qui mentionne notamment des tentatives d’acquisition « quasi quotidiennes ».

L’objectif de ce rapport est de mettre en garde les entreprises européennes qui pourraient entrer en contact avec ces sociétés écrans.

Ce document affirme aussi que la Syrie, le Pakistan et la Corée du Nord sont les acteurs d’un marché noir mondial de composants militaires. Il conclut que la Syrie et le Pakistan ont également acheté du matériel et de la technologie nécessaires au développement d’un programme de missiles et d’enrichissement d’uranium.

Le rapport souligne le rôle clé joué par d’importantes sociétés Chinoises et Nord-coréennes et Russes dans le développement des programmes militaires en Iran, mais l’article de Guardian est plutôt incomplet.

Le Guardian donne l’impression qu’il cherche à minimiser le rôle des Etats Européens qui se trouvent parmi les plus importants fournisseurs d’armes de guerre et de technologies nucléaires à la république des mollahs. Les mollahs cherchent plus ou moins discrètement à acquérir la technologie et l’expertise nécessaires à la fabrication d’armes nucléaires et ce sont les Européens qui les aident en faisant semblant qu’ils ont été dupés par des sociétés écrans ou par des intermédiaires malintentionnés. The Guardian joue au candide, il incrimine à juste titre les Chinois, les Nord-coréens et les Russes, mais il ne mentionne pas les ventes opérées par les Européens. En octobre 2005, The Guardian avait publié le même article à quelques détails prêts [1].