L’Iran est en train d’étudier la Proposition Russe
28.12.2005 [commentaires]
L’Iran a fait savoir mercredi qu’il était en train d’étudier la Proposition Russe d’enrichissement de son uranium en Russie, tout en laissant entendre que Téhéran ne renoncerait pas pour autant à continuer ses opérations d’enrichissement sur son territoire.
Dans un premier temps, Téhéran avait tout bonnement démenti avoir reçu cette offre russe, offre soutenue par l’Europe et les Etats-Unis. Moscou avait présenté cette proposition la semaine dernière à l’Iran. L’idée est d’obtenir que Téhéran renonce totalement à enrichir l’uranium sur son territoire, pour garantir ainsi que le régime des Mollahs ne puisse produire utiliser à des fins militaires son programme nucléaire qu’il affirme être à usage exclusivement civil.
« L'offre russe consiste en la création d'une société conjointe russo-iranienne d'enrichissement d'uranium sur le sol russe », a fini par reconnaître mercredi Javad Vaidi, principal négociateur iranien sur ce dossier.
Vaidi a déclaré que cela ne pouvait pas priver l’Iran de ses droits à l’enrichissement d’uranium sur son territoire. « Quel que soit la signification de la proposition russe, elle ne signifiera pas (...) priver l'Iran de ses droits ! » a déclaré Javad Vaidi dont le nom s’ajoute à la longue liste des « principaux négociateurs iraniens ».
Afin d’éviter que la Russie et ses alliés (l’Inde, les républiques d’Asie Centrale et la Chine) ne les lâchent, les mollahs doivent au moins faire semblant de s’intéresser à leur offre.
Il s’agit encore d’une ruse pour éloigner l’éventualité d’un durcissement de la Troïka et d’un alignement des Russes et de leurs alliés sur la position américaine. Les mollahs font semblant de s’intéresser à cette offre et ne tarderont pas à vouloir « négocier » sur les closes de cette offre.
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Les négociations sans limites de temps est la spécialité du régime des mollahs et la Troïka en sait quelque chose. L’équipe de négociateurs de Khatami a fait traîner les négociations en longueur, cherchant à « fatiguer » la Troïka européenne (Allemagne, France, Grande-Bretagne). Ahmadinejad est sorti des urnes pour donner le coup de grâce aux négociations.
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