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Bashar Assad : « les déclarations d'Ahmadinejad sur Israël sont une réaction naturelle »
28.12.2005 [commentaires]

« Les déclarations du président iranien, Mahmoud Ahmadinejad, sur Israël sont une réaction naturelle devant la politique menaçante du régime sioniste », a déclaré, Bashar Assad, le président de la Syrie qui vient de signer un accord stratégique « d'assistance mutuelle » avec la république des mollahs.



Assad a fait ces déclarations mardi soir pendant une entrevue avec la chaîne de télévision turque Sky News et a ajouté : « Depuis des décennies jusqu’à nos jours, Israël a adopté une politique menaçante et continuellement menaçante pour tout le monde, la Syrie, les pays arabes et l’Iran. En 1981 Israël a bombardé les installations nucléaires irakiennes et a poursuivi une politique belliqueuse dans la région », a-t-il rappelé.

« Toute réaction dans la région sur Israël n’est que le reflet de la politique de Tel-Aviv et nous nous devons de rappeler l’attitude de ce régime pour pouvoir mieux comprendre la cause des réactions qu’il déchaîne », a-t-il ajouté.

Assad a profité de l’occasion pour rappeler les droits de l’Iran d’accéder à la technologie nucléaire à des fins civiles et pacifiques dans le cadre des accords et des normes internationales, et a rappelé que « Téhéran a annoncé de manière claire qui son programme atomique n’aura qu’une utilisation complètement pacifique et qu’il ne poursuit pas des objectifs militaires. »


Jane's Defence Weekly, l’hebdomadaire d’informations stratégiques et militaires londonien, rapporte que l’Iran et la Syrie ont signé un accord stratégique « d'assistance mutuelle » dont l’objectif et de protéger les deux pays contre les pressions internationales concernant leurs programmes d’armement. Le magazine, citant des sources diplomatiques, affirme que la Syrie a accepté de stocker du matériel iranien et des armes si Téhéran tombait sous le coup de sanctions des Nations Unies..

L’Iran s’est aussi engagé à garantir l’asile aux officiers des renseignements syriens qui seraient inculpés par les Nations Unies ou le Liban. Cinq officiers syriens ont été interrogés par la commission d’enquête des Nations Unies concernant l’assassinat de Rafic Hariri, rapporte Middle East Newsline.

Le chapitre stratégique de l’accord comprend l’engagement de la Syrie à autoriser l’Iran à mettre à l’abri des armes, du matériel hautement sensible ou même du matériel nocif sur le sol syrien si l’Iran se voyait dans la nécessité d’avoir recours à une telle aide en temps de crise.

L'accord oblige aussi la Syrie à poursuivre ses fournitures en armes, munitions et moyens de communication au Hezbollah, mouvement parainné par l'Iran. Ce dernier, principal fournisseur d'armes du Hezbollah, a mis à sa disposition environ 15.000 missiles et roquettes le long de la frontière israélo-Libanaise.

L’accord, dont la négociation a commencé en 2004, a été signé le 14 novembre 2005 et vise à préparer les deux pays aux sanctions économiques qui pourraient s’abattre sur chacun d’eux. Selon les termes de cet accord, affirme l’hebdomadaire londonien, l’Iran transférerait une aide financière à la Syrie dans le but d’adoucir les sanctions occidentales prises dans le sillage de l’établissement par l’ONU de la responsabilité de Damas dans l’assassinat de l’ancien Premier ministre Libanais Rafic Hariri.

L'Iran s'est aussi engagé à fournir une aide militaire à la Syrie. L’hebdomadaire londonien mentionne qu’il est question d’éléments de technologie pour des armes de destruction massive ainsi que des armes conventionnelles, des munitions et de l’entraînement pour l’armée syrienne.

Téhéran chercherait à améliorer les systèmes syriens de missiles balistiques et d'armes chimiques. Selon les termes de l’accord, Iran serait également prêt à déployer « des systèmes d’armement avancés en Syrie lors d’une confrontation militaire », affirme l’hebdomadaire londonien.

« Le nouvel accord stratégique est basé sur les protocoles d’accord militaires existants, avec comme clause additionnelle le chapitre hypersensible concernant la coopération face à des sanctions internationales ou en temps de conflit militaire », rapporte l’hebdomadaire londonien.


On ne peut dissocier la Syrie du Parti BAATH. Le mouvement baathiste a été créé à Damas dans les années 40 par le chrétien Michel Aflak et le musulman sunnite Salah Al Din Bitar. En 1953, ce mouvement prend le nom de Parti baath Arabe Socialiste. Il atteint son apogée dans les années 60, et devient l’une des principales expressions du nationalisme arabe révolutionnaire.

La doctrine du BAATH repose sur deux piliers :
- la constitution d’une nation arabe unifiée du Maroc à l’Irak, et
- la construction d’un socialisme antimarxiste fondé sur l’individu.

L’unité arabe est au centre de la doctrine du Baath et prime sur tout autre objectif.

Selon son fondateur, Michel Aflak, les peuples arabes forment une seule nation aspirant à constituter un Etat et à jouer un rôle spécial dans le monde. De sensibilité laïque, il admet cependant le rôle que l'Islam a joué dans l’arabisme.

- L’islamisme conquérant de Khomeiny recommande aussi l’unité du monde musulman, de l’Iran au Maroc... mais il est encore plus fédérateur et plus dynamique que l’arabisme et il peut englober d’autres peuples ...

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