L’UE s’apprête à faire preuve de réalisme et à faire la différence entre ce qui est souhaitable et ce qui est possible, selon un diplomate européen.

Les Européens pourraient consentir à ce que l’Iran accomplisse les premières étapes de la fabrication de combustible nucléaire, à condition que Téhéran renonce à vouloir produire de l’uranium enrichi.

Mais l’Iran a réaffimé ce qu’il estime être son droit à l'enrichissement, limitant les chances que les discussions débouchent sur un compromis.

Les Européens, qui ont d’importants contrats avec l’Iran, ne veulent pas assumer la responsabilité du Transfert du dossier au Conseil de Sécurité. Mardi, à la veille de la reprise des pourparlers, l'Allemagne a prudemment indiqué que ces discussions n'avaient qu'un caractère exploratoire.

Les Européens craignent qu’un échec de la rencontre ne soit susceptible de les obliger à s’aligner sur la position américaine et qu’ils soient obligés de demander le renvoi de l'Iran devant le Conseil de Sécurité. C’est pourquoi d’ores et déjà, les Européens relativisent et évoquent la possibilité d’un renvoi, si la rencontre devait se solder par un échec complet. Il est vrai que la Troïka est devenue spécialiste en matière d’échecs partiels sur fonds de langue de bois.

« Elles (les rencontres) ne sont que des discussions sur les pourparlers, et ne concernent pas les pourparlers eux-mêmes. Nous essayons de trouver avec l’Iran des modalités, un cadre, qui rendent possible les négociations sur le dossier proprement dit », a observé un des porte-parole du nouveau gouvernement allemand, lors d’un point presse à Berlin.

« L’objectif demeure toujours d’obtenir de l’Iran des garanties objectives que son programme nucléaire iranien ne sert que des objectifs civils », a-t-il ajouté.