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Ahmadinejad va en guerre contre « l’art dégénéré »
20.12.2005

Ahmadinejad, le primate comme on l’appelle en Iran, a ordonné à la télévision et radio d’Etat de ne plus diffuser de la musique occidentale et décadente et d’encourager la musique nationale et celle rappelant l’époque de la révolution islamique, a rapporté lundi la presse.



« Désormais la télévision et la radio doivent éviter de promouvoir la musique occidentale et décadente et mettre l’accent sur la musique nationale et traditionnelle, mais aussi la musique relaxante et celle rappelant la période de la révolution » islamique de 1979, a ordonné le président qui dirige également le Conseil Supérieur de la Révolution Culturelle.

Herr Président a également ajouté dans le décret que « la violence et la décadence doivent être évitées dans die Zinématografikke Indoustrie ». De son côté, son ministre de la Culture et d’Orientation Islamique, Saffar-Harandi, a annoncé des restrictions pour le cinéma iranien.

« Les films insultants pour la religion et la culture du peuple et les films décadents et stupides doivent être interdits », a déclaré le ministre.

Les panégyristes de Khatami, comme Delphine Minoui, Ladane Nasseri, Jean-Pierre Dupin, Alexandre Adler et autres amnésiques du service écriront bientôt des textes larmoyants pour nous rappeler le bon temps des réformes.

Durant les deux mandats présidentiels de Khatami (1997-2005), les mollahs conservateurs (dont Larijani) qui contrôlaient la télévision, tenaient à donner un verni libéral au régime et avaient mis en oeuvre une politique idéologique moins dure qui avait l’avantage d’être très commerciale afin de tenir la jeunesse en laisse pour la détourner des distractions politiques.

Une approche politiquement correcte qui a apaisé les jeunes et donné une bonne image de la république islamique dans le monde. Cependant, un taux de suicide des jeunes qui est le plus élevé au monde apporte un démenti officiel à l’efficacité de cette politique superficielle.

Certains films étrangers ont reçu le visa pour des projections dans les salles de cinéma (avec quelques coupures) et la télévision d’Etat, dirigée par Larijani, a pu diffuser également des films étrangers ou des programmes sportifs.

Les films les plus populaires avaient ainsi été diffusés durant des journées particulières qui auraient pu donner lieu à des attroupements hostiles au régime : commémoration du mouvement estudiantin, célébration des fêtes nationales zoroastriennes, appel au rassemblement par des mouvements contre-révolutionnaires. Car il faut savoir que de nombreux Iraniens regardent uniquement des chaînes de télévision par satellite, malgré l’interdiction décidée au milieu des années 90 par les autorités.

Une des raisons de ce fait contradictoire est que le marché des paraboles est contrôlé par les Pasdaran. De temps en temps, ils décrètent qu’il faut les ramasser pour relancer le marché et revendre les paraboles saisies et d’autres neuves.

Au commencement, il y avait des chaînes par satellites au contenu politique, mais désormais ce secteur est pollué par une offensive du régime des mollahs qui achète de nombreux canaux pour les remplacer par des télévisions non politisées dont les programmes sont produits aux Etats-Unis en anglais, en iranien ou en arabe. L’interdiction de diffusion de programmes légers sur les chaînes nationales revigorera le marché des paraboles. Le régime tient à détourner les Iraniens de la réalité. Il leur offre des programmes joyeux, mais bien cadrés avec un discours formaté au niveau des JT pour noyer l’information critique qui parvient aux Iraniens par les 4 chaînes politiques qui subsistent malgré les difficultés (ci-dessous : les toits de Téhéran).

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- Ministre de la Culture et de l'Orientation Islamique
- ministère de la censure culturelle

Khatami a été (le premier) ministre de la Culture et de l’Orientation Islamique de la République Islamique. La Principale action de Khatami était d’opérer la Révolution Culturelle en collaboration avec le Conseil Supérieur de la Révolution Culturelle dont les membres étaient nommés directement par Khomeyni.

La Révolution Culturelle autrement dit la Purge de l'Université de Téhéran : Cette purge a placé les éléments de Hezbollah au sein de l’université afin d’« islamiser » l’enseignement.

La Révolution Culturelle ordonnée par Khomeyni a marqué le retour à l’exacte application des préceptes de l’Islam. Déjà à cette époque, on parlait de « Réformes » universitaires !

L’action s’est soldée par la Fermeture de l’Université de Téhéran en 1980 - 1983.

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