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Le régime des mollahs élimine un milicien réfractaire
19.12.2005 [correction : Doozdoozani]

Un ex officier des milices de la république islamique a été tué par balles par des assaillants non identifiés à Sanandaj. La victime Darioush Tchapari était officiellement retraité des Pasdarans (les gardiens de la révolution).



Aucune raison n’a été donnée à cet assassinat, mais Tchapari était connu localement pour ses critiques à l'encontre du régime théocratique et ses regrets publics d’avoir participé à la création d’un monstre, c’est-à-dire le régime islamique. Depuis sa retraite officielle, il avait ouvert une société de courtage.

D'autres miliciens ont déjà été assassinés par les services spéciaux islamiques après avoir fait des critiques publiques du régime, le dernier en date étant un colonel assassiné dans les rues de Téhéran après avoir quitté les Pasdarans pour cause de divergences de vues politiques et religieuses.

Le gouvernement islamique de Téhéran redoute par-dessus tout ces défections et démissions, ainsi que les risques de rébellion. En effet pour Téhéran, les Pasdarans sont un corps d’élite et le dernier rempart dans la défense de la théocratie à l’image des SS du III° Reich.

Plusieurs des officiers âgés de ce corps, sont justement déçus par le régime et ses dirigeants, notamment pour des raisons politiques, mais aussi au sujet de l’Irak voisine qu’ils ont combattue des années durant et dont ils voient les dirigeants religieux bénéficier du soutien des religieux iraniens.

Parmi ces anciens officiers du corps des Pasdarans, le plus célèbre est le général de brigade Doozdoozani, qui s’est élevé avec son état-major, contre le régime islamique dont ils étaient issus en signant une lettre publique intitulée « nous les combattants ».

Cette lettre était une attaque sans précèdent contre le régime islamique et dénonçait entre autre la corruption mais aussi la structure théologique. Dans cette lettre Doozdoozani annonçait son refus d’endosser dorénavant un uniforme qui est le symbole même de l’injustice et de la répression.

Certes Doozdoozani et son staff ont été abattus par les escadrons de la mort du régime de Téhéran, mais se faisant, leurs meurtriers ont ainsi brisé le mythe de l’uniformité de l’idéologie islamique au sein même des troupes réputées les plus islamiques.


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