Accueil > Revue de presse > Thérèse Delpech : Les ambassadeurs européens doivent quitter Téhéran



Thérèse Delpech : Les ambassadeurs européens doivent quitter Téhéran
16.12.2005 [extraits + nos commentaires]

Thérèse Delpech est Directrice des Affaires Stratégiques au Commissariat à l’Energie Atomique depuis 1997. Elle a été, entre 1995 et 1997, conseiller auprès du Premier Ministre (affaires politico-militaires) et, entre 1987 et 1995, directeur adjoint des Affaires internationales (Questions stratégiques et de défense, non-prolifération) au Commissariat à l’Energie atomique. Thérèse Delpech a publié en octobre : L’Ensauvagement. Le retour de la barbarie au XXIe siècle (Grasset), Prix Femina de l'Essai en 2005.



Il y a des moments où le discours diplomatique doit faire place à des actes dépourvus d’ambiguïté. C’est très exactement ce qui se passe pour les dirigeants européens dans leurs relations avec l’Iran depuis le 8 décembre.

(...) Le président iranien est convaincu qu’il peut tout se permettre, en particulier avec les Européens, et ce pour la bonne raison que chacun fait jusqu’à présent semblant de ne pas comprendre à quel point il s’agit d’un personnage dangereux.

Ceci est d’autant plus nécessaire que le négationnisme et l’incitation à la haine raciale sont interdits par la loi de plusieurs pays européens, dont la France, où le président iranien, même couvert par l’immunité que lui confère sa fonction, ne devrait plus pouvoir se rendre avant d’être revenu publiquement sur ses propos.

(...) Personne n’ignore que l’Iran cherche à se doter de l’arme nucléaire. Le missile Shahab 3 a été récemment modifié pour pouvoir emporter une tête nucléaire, et des documents remis à l’AIEA en 2005 font état d’une communication à l’Iran par le réseau pakistanais d’AQ Khan des techniques d’usinage et de moulage d’uranium métal en hémisphères. La simple acceptation par l’Iran de ces documents est interdite par le TNP, comme le recel de drogue est puni par la loi, même s’il n’y a pas eu de demande formelle de drogue de la part du receleur.

En clair, l’Iran n’a pas seulement violé les engagements pris auprès de l’AIEA, ce qui suffit à imposer le transfert du dossier à New York, mais, ce qui est plus grave, ceux de l’article II du TNP permettant une saisine directe du Conseil de sécurité, sans même passer par le Conseil des gouverneurs de l’AIEA. Il est donc plus que temps d’agir aussi dans ce domaine.

La seconde est que les Européens ont une crédibilité voisine de zéro à Téhéran, en raison de l’incapacité démontrée de mettre en oeuvre les menaces qu’ils proféraient au plus haut niveau de l’Etat. Si cette situation doit être redressée, c’est maintenant qu’il faut le faire.

(...) Et la seule mesure diplomatique qui ait un sens consiste à rappeler les ambassadeurs des 25 pays européens pour consultations.

IRAN-RESIST. a choisi de vous livrer des extraits de cet article dans le Figaro du 16.12.05 car Mme. Delpech a cité en référence le nom de Bani Sadr, fils spirituel de Khomeiny, actuel rédacteur du mensuel Révolution Islamique, 1er président de la république Islamique, allié des Radjavi, islamiste et antisioniste.

Il est évident que Mme Delpech a cité ce nom sans connaître le degré de dégoût qu’inspire cette limace aux opposants laïques Iraniens. Il existe un nombre importants de documents qui accablent Ahmadinejad comme acheveur des prisonniers ou membre de commandos d’élimination des opposants kurdes sans que les autorités Européennes puissent avoir recours aux informations de Bani Sadr. Ce dernier est un ex-khomeyniste chassé par ses complices et un ex-membre du groupe terroriste des Moudjahiddines du peuple.

Mme Delpech dont les connaissances en matière nucléaire sont précieuses a été mal conseillée. Il est important de savoir qui a intérêt à voir échouer des idées aussi limpides que :

  • Expulsion des barbouzes diplomates (du régime des mollahs) ou,
  • Levée des immunités diplomatiques des dirigeants de la république islamique.

IRAN-RESIST. appuie ces deux propositions et celle de transférer le dossier nucléaire des mollahs au Conseil de Sécurité afin d’imposer à ce régime des Sanctions économiques lourdes. Il faut affaiblir le régime afin qu’il ne puisse plus continuer à rémunérer son million de miliciens anti-émeutes.

IRAN-RESIST. demande le soutien des personnalités comme Thérèse Delpech mais déplore toute référence à des personnages qui sont eux-mêmes passibles de peine de prison pour avoir amené Khomeiny au pouvoir : Bani-Sadr, Ebadi, Baghi, Lahidji, Naraghi, Radjavi ... Si de tels noms sont cités, les opposants patriotes finiront par croire que la France affiche son amitié pour les rebuts du régime en place et démontre ainsi qu’elle a le plus grand mépris pour le changement de régime en Iran.

IRAN-RESIST. milite afin d’éviter ce genre de quiproquos et créer les conditions d’une coopération durable entre l’Iran libérée et l’Etat Français, mais la condition première de ce renouvellement des vœux est que la France choisisse le camp de patriotes iraniens.

  • Expulsion des barbouzes diplomates et fermeture de leurs ambassades,
  • Levée des immunités diplomatiques des dirigeants de la république islamique,
  • Transfert du dossier au Conseil de Sécurité
  • Soutien des patriotes iraniens.


Vous avez sur ce site un moteur de recherche qui vous permet de retrouver des articles antécédents. Au cas où votre demande concernerait un sujet précis, vous pouvez nous écrire. Notre équipe vous aidera dans votre recherche.

Bonne lecture et à très bientôt.