HRW détaille, dans un rapport publié mercredi, des « accusations crédibles » selon lesquelles les ministres :
 de l'Intérieur : Mostafa Pour-Mohammadi et
 du Renseignement : Gholam Hossein Mohseni Ejeie ont pris part à de graves violations des droits de l’homme au cours des 20 dernières années.

Mostafa Pour-Mohammadi a été un haut responsable du ministère du Renseignement de 1987 à 1999, période au cours de laquelle, relève HRW, les agents du ministère ont régulièrement été impliqués dans le meurtre de personnalités de l’opposition ou d’intellectuels. Directeur des opérations du renseignement à l’étranger de 1990 à 1999, il a été accusé d’avoir participé à l’orchestration de l’assassinat de dizaines de figures de l’opposition hors des frontières iraniennes, ajoute HRW. Il était aussi membre d’un comité qui en 1988 ordonna l’exécution sommaire de détenus politiques au sein de la prison d’Evin à Téhéran. Selon Human Rights Watch, ces exécutions peuvent être considérées comme crime contre l’Humanité au regard du droit international.

Quant à Mohseni Ejeie, une enquête devrait être menée, selon HRW, quant à sa possible implication dans l’enlèvement et le meurtre du dissident Pirouz Davani en 1998. Procureur général du Tribunal spécial pour le clergé, Mohseni Ejeie a aussi présidé aux poursuites de religieux réformistes et a été un acteur-clé dans la répression de la presse, ajoute l’ONG. Relevant que l’actuel gouvernement iranien est largement dominé par d’anciens responsables de la sécurité et du renseignement, HRW dit craindre qu’il ne soit disposé à recourir très facilement à la violence pour faire taire les dissidences.

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