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Izvestia : il est possible de renoncer à la coopération avec l’Iran
07.12.2005

LIzvestia nous rappelle les riches heures de la Pravda. Le problème iranien semble devenir le principal facteur de frictions dans les relations entre la Russie et les Etats-Unis. Lorsque la conversation tombe sur Téhéran, tout particulièrement sur ses ambitions nucléaires et sur les livraisons d’armements à ce régime, Moscou et Washington se mettent à parler des langages différents.



Les Américains ont leur logique. Le régime des ayatollahs est extrémiste. Son idéologie est l’islam radical. Il est donc dangereux de lui vendre des armes modernes. Moscou a ses arguments qui ne sont pas fondés sur la « morale et l'éthique » mais sur le « droit international ».

L'ONU n'a pas décrété de sanctions contre l'Iran. Autrement dit, en faisant du commerce avec lui, Moscou n’enfreint aucune règle. Les missiles servant à intercepter les avions d’un adversaire éventuel dans le ciel iranien ne causeront de tort ni à Israël, ni aux bases américaines implantées dans la région.

Il y a aussi l'aspect économique. L’Iran est l’un des rares pays qui payent comptant les armes russes.

  • Le reste, ce ne sont que des dissertations abstraites. Telles les discussions sur la « menace potentielle » à la paix venant du régime iranien.

Appelons les choses par leur nom : le problème iranien est en premier lieu le problème des Etats-Unis et d’Israël. Moscou a assez des siens pour s’occuper de ceux des autres et, de surcroît, à ses dépens.

Certes, l’Iran n'est pas l’unique partenaire dans le monde. Il n’est pas un allié stratégique pour lequel Moscou peut rompre avec l’Occident.

Certaines conditions étant respectées, il est possible de renoncer à la coopération avec l’Iran, si les Américains en ont tant besoin. Mais si la Russie abandonne ses contrats avec l’Iran, il lui faut une contrepartie. Une indemnité matérielle ou une concession géopolitique quelque part dans l’espace de la CEI.

La partie américaine n’a encore fait aucune allusion à sa volonté de marchander sur l’Iran. Au lieu de « propositions positives », il n’y a que des ultimatums. Tant que cela durera, le problème iranien sera une pierre d’achoppement dans nos relations.


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